SBM Insights : croissance de 4,1 % en 2018

Dans sa dernière édition, SBM Insights maintient ses prévisions de croissance à 3,8 % pour cette année. Toutefois, il revoit à la hausse celle de l’année prochaine, estimant qu’elle s’élèvera à 4,1 %.

Le rebond en 2018 s’explique par une meilleure dynamique dans le secteur de la construction, découlant de la réalisation de projets d’infrastructures publiques à grande échelle. Sans compter des chantiers prévus par le secteur privé dans l’hôtellerie et l’immobilier, de même qu’une résilience dans les affaires, les services financiers et le tourisme.

D’ailleurs, le commerce et le secteur manufacturier destiné à l’exportation devront profiter des mesures visant à améliorer le pouvoir d’achat de ceux se trouvant au bas de l’échelle. L’agriculture et le manufacturier continuent à influer sur la croissance, que ce soit en 2017 ou en 2018.

Exportations timides

Avec un accroissement du niveau des activités, le marché de l’emploi devrait s’améliorer. Le taux de chômage devrait passer de 7,1 % à 7 % l’an prochain. L’inflation poursuivra sa tendance à la hausse, passant à 3,6 % en ce mois. Elle risque d’augmenter durant les premiers mois de 2018, avant de reculer à 2,5 % en décembre de l’année prochaine.

Le déficit du compte courant devrait s’accentuer à 6 % du Produit intérieur brut (PIB) en 2017 et 2018. Les exportations restent, elles, timides tandis que les importations enfleront, en raison d’une consommation et des investissements accrus.

Mais la balance des paiements sera excédentaire du fait d’afflux financiers supérieurs. Le taux de change de la roupie devrait donc rester stable. Aucun changement n’est prévu au niveau du taux directeur qui a été réduit à 3,5 % en septembre dernier. Les titres publics et autres instruments commerciaux seront sous pression, à cause d’une forte liquidité dans le système bancaire.

Le déficit fiscal sera contenu vers 3,4 % du PIB pour l’année financière se terminant en juin 2018, soit presque le même niveau de cette année. L’échelle de la dette publique restera en dessous de la barre des 65 % du PIB.

Les auteurs du document expliquent qu’après le premier trimestre de 2017, les activités économiques se sont accélérées avec un PIB de 4,1 % sur un an. L’élan pour le premier trimestre à partir d’une meilleure performance sera maintenu pour le second. « C’est pourquoi nous prévoyons une croissance de 3,8 % cette année. Vu que le secteur de la construction  contribuera à la reprise », soulignent-ils.