Le privilège accordé jusqu’à présent aux médecins spécialistes exerçant dans le secteur public d’avoir aussi une clientèle privée fera l’objet des discussions le lundi 16 janvier, lors d’un atelier de travail. C’est ce qu’a décidé le ministère de la Santé. Cet exercice vise à réglementer cette pratique afin d’éviter les abus qui ont été observés.
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Lors d’une visite à l’hôpital Victoria en décembre à l’occasion du Patients Day, le ministre de la Santé Anil Gayan avait déjà annoncé la couleur. « Celui qui travaille dans le secteur public doit travailler selon les normes qui gouvernent le secteur », avait-il lancé.
L’atelier de travail du 16 janvier vise essentiellement à répondre à une série de questions afin de réglementer la pratique publique et privée, pour arriver à un compromis et favoriser une « win-win situation » pour tout le monde, y compris les patients. C’est ce que nous avons appris d’une source proche du dossier au ministère de la Santé.
Dans quelles conditions les médecins du secteur public peuvent-ils exercer dans le privé ? Est-ce que tous les spécialistes du secteur public devraient avoir le privilège de la clientèle privée ou faut-il que ce soit dans des domaines spécifiques où il y a un manque de compétences ? Le fait d’interdire à un médecin d’exercer dans le privé n’est-il pas incompatible avec la liberté de choix du public ? Ce sont là certaines des questions qui seront abordées lors de cet atelier de travail.
Les horaires de la consultation privée, si celle-ci est autorisée, devraient aussi être au menu des discussions, tout comme les honoraires. « Nous allons examiner le pour et le contre de chaque question avec toutes les parties prenantes et nous prendrons un décision par la suite », explique notre source.
Mais du côté des syndicats, la façon de procéder du ministère de la Santé laisse perplexe. C’est par le truchement d’un communiqué paru dans la presse le week-end dernier qu’ils ont appris la tenue de cet atelier de travail auquel les membres du public sont aussi conviés.
Le Dr Purmanan, président de la Government Medical & Dental Association, estime qu’il inélégant de la part du ministère d’émettre un communiqué sans consultation préalable avec les syndicats concernés. D’autant plus que ce syndicat a déposé une action en Cour suprême concernant le droit à la pratique privée des spécialistes du service public. Le final hearing est prévu le 14 février.
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