Sanjeev Beechoo: «La demande pour les sacs alternatifs n’est pas aussi élevée que prévue»

Avec une production annuelle d’un million de sacs en papier et brassant un chiffre d’affaires annuel de Rs 10 millions, EcoLogic Ltd prévoit une hausse de 50% de ses activités à partir de cette année. Toutefois, il estime que ce n’est pas pour un futur proche. Avez-vous constaté une hausse de la demande de vos produits après l’interdiction des sacs en plastique ? D’abord, je dois dire que c’est une bonne chose pour notre pays que le gouvernement ait décidé d’interdire l’utilisation des sacs en plastique. Ma compagnie, EcoLogic Ltée, travaille principalement sur un système B2B. Nous sommes spécialisés dans la production de sacs en papier, de sacs en jute et de sacs en tissu. Effectivement, il y a une hausse dans la demande depuis quelques semaines. De grandes compagnies notamment Sofap, IBL, Total et Mado ont passé de grosses commandes. Par ailleurs, nous commençons à recevoir des contrats auprès de nouvelles entreprises. Certes, il y a une hausse de la demande pour les sacs alternatifs, mais cette hausse n’est pas aussi élevée qu’on le prévoyait. La demande aurait dû grimper depuis le mois d’octobre dernier, mais ce ne fut pas le cas. Comptez-vous introduire de nouveaux produits alternatifs aux sacs en plastique ? Oui, définitivement. Avec une hausse de la demande, il est important d’offrir un large choix aux clients. Par exemple, le ministre de l’Environnement avait mentionné des sacs en plastique biodégradables. Ces sacs sont faits à base d’amidon, à partir du maïs, et de pommes de terre. Nous avons commencé à travailler en ce sens. Nous comptons introduire ces sacs biodégradables au deuxième semestre de 2016. En termes de coût, ce produit sera moins cher que les alternatives. Avec une hausse de la production, prévoyez-vous d’employer plus de personnes ? Pour combler la demande, il y aura certainement un besoin d’employer de la main-d’œuvre. Actuellement, la compagnie compte 15 employés, dont 10 dans la production. Le nombre de nouvelles recrues dépendra de l’évolution de la demande. Toutefois, nous recruterons principalement dans le département de l’impression. Après l’interdiction des sacs en plastique, pensez-vous que le marché des sacs en papier sera plus compétitif ? Oui, bien sûr. Lorsqu’il y a une demande pour un certain produit, investir dans ce marché est lucratif. D’ailleurs, de grandes entreprises mauriciennes se sont déjà lancées dans ce créneau. Récemment, j’ai rencontré un client pour proposer mes produits, mais il y avait déjà 27 propositions sur sa table. Cela démontre comment cette activité prend de l’ampleur. Dans quelle mesure comptez-vous vous démarquer des autres ? Nous sommes présents sur le marché depuis 10 ans. Pour les sacs alternatifs aux sacs en plastique, il faut considérer le haut de gamme et la gamme inférieure. Jusqu’à présent, nous fabriquions seulement du haut de gamme. Maintenant, nous allons concentrer sur la gamme inférieure. Ce faisant, nous rendrons les alternatives plus abordables en termes de prix.