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Salons de massage : Alarmes, sonnettes et caméras pour éviter la police

Certains salons de massage sont des couvertures pour opérer des maisons closes. Le R.D. Beauty Care Centre, à Rose-Hill, a reçu la visite de policiers mercredi. Une masseuse a été surprise en pleins ébats avec un client.

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Wandysia V. a admis avoir proposé à l’homme avec lequel elle a été surprise, un dénommé Akshay G., des rapports sexuels contre paiement. Elle a été condamnée à une amende de Rs 1 500 en cour de Rose-Hill jeudi. Le gérant du salon de beauté, Robert G., est, lui, en détention. Pour justement éviter les descentes policières, les gérants de ces « salons » se dotent de caméras de surveillance, de sonnettes, entre autres alarmes.

Les caméras de surveillance sont devenues, au fil des années, un outil indispensable dans ces salons de massage. Depuis la réception, le gérant et autres préposés ne ratent rien de ce qui se passe aux alentours de leurs établissements.  

Flash Light et alarme

Une Flash Light, muni d’une alarme, est installée dans la cabine. Le déclencheur est discrètement dissimulé à la réception. À l’arrivée de la police, la réceptionniste déclenche la Flash Light, qui avertit les « masseuses » de l’arrivée des policiers.

Natacha a tenu un salon de massage pendant des années. Elle a été contrainte à mettre la clé sous le paillasson après que ses activités illicites ont été découvertes par les autorités. Cette ancienne gérante reconnaît qu’il faut prendre des précautions, car les descentes policières sont de plus en plus fréquentes.

« Quand une fille est au salon avec son client, elle ne sait pas ce qui se passe autour d’elle. C’est pourquoi il faut que le salon soit équipé d’une Flash Light ou d’une sonnette pour avertir la masseuse de l’arrivée de la police. Elle aura ainsi le temps de se rhabiller. Notre salon, par exemple, avait deux accès et la porte d’entrée restait fermée.

On étudie les faits et gestes d’un éventuel client grâce aux caméras de surveillance avant de décider si on lui donnera accès ou non », dit-elle.

Jennifer, prostituée, la trentaine: «Je veux sortir de cet enfer»

« J’ai dû travailler dans un tel salon après la condamnation de mon mari. Je ne recevais pas de salaire mensuel, mais ce que j’obtenais d’un client après chaque prestation me revenait. Il m’arrivait d’empocher entre Rs 4 000 et  Rs 5 000 par jour. Je n’ai qu’un souhait : sortir de cet enfer. C’est très dur de mener une telle vie. »

Le gérant épinglé: «J’ignore ce qui se passe dans les cabines»

Robert G., gérant d’un salon de beauté à Rose-Hill, et une de ses « masseuses » ont été arrêtés mercredi, lors d’une opération policière. La police soupçonne que le salon en question sert de couverture à une maison close.

Depuis quelque temps, Robert G., un Belge, était dans le collimateur de la police. Les forces de l’ordre avaient eu vent que des activités douteuses se déroulaient dans son salon de beauté, situé à la rue La Reine, à Rose-Hill. Celui-ci faisait donc l’objet d’une surveillance policière. Mercredi après-midi, la police de Rose-Hill et des éléments de la Divisional Supporting Unit (DSU) ont débarqué à R. D. Beauty Care.

Munis d’un mandat de perquisition, les officiers ont accédé à l’intérieur du bâtiment. Trois femmes étaient à la réception. Questionnées, elles devaient répondre qu’elles sont masseuses dans cet institut de beauté. « Nou travay kouma masseuse isi », diront-elles aux enquêteurs. 

Une fouille permettra à la police de tomber sur un jeune homme nu et Wandysia V., une « masseuse » âgée de 23 ans en petite tenue dans l’une des cabines. Une somme de Rs 5 600 a été saisie. Les six personnes présentes, dont le gérant et le client, âgé de 23 ans, ont été conduits au quartier général de la DSU, à Rose-Hill, pour les besoins de l’enquête.

L’opération était menée par les inspecteurs Sungur et Bhowany, de la DSU, sous la supervision de l’assistant commissaire de police Ramsurrun, Divisional Commander (Western).
Interrogé, le client a expliqué que la masseuse lui a dit qu’il pouvait aussi payer pour des extras. Après interrogatoire, trois des employées ont été autorisées à rentrer chez elles. Le gérant de l’institut,  Robert G., âgé de 52 ans, a, pour sa part, été arrêté. Dans sa déposition, le Belge dira qu’il n’est pas au courant de ce qui se trame à l’intérieur de son salon. « J’ignore ce qu’il se passe dans les cabines », a-t-il expliqué aux enquêteurs. Il a été traduit devant la justice, jeudi, sous une accusation provisoire de « brothel keeping ». Il a été remis
en liberté contre une caution de Rs 7 000. N’ayant pu fournir  le montant de sa caution, le quinquagénaire a été reconduit en détention préventive à la prison de Beau-Bassin jusqu’à sa prochaine comparution. 

Quant à la « masseuse », elle a été inculpée de « solliciting male for immoral purposes », après avoir avoué son délit. Elle a expliqué qu’elle proposait des « extras » contre paiement aux clients.

 

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