Le président de la Planters Reform Association, Salil Roy, craint que les petits planteurs ne soient affectés non seulement par le coût élevé de la main-d’œuvre mais aussi par un manque de travailleurs durant la campagne sucrière 2023.
Publicité
Les petits planteurs sont-ils prêts pour la coupe 2023 ?
Je dirais oui et non dans le sens que tout va dépendre du prix et de la disponibilité de la main-d’œuvre. Il se pourrait que ce soit relativement élevé d’où l’inquiétude des petits planteurs. Souhaitons que leurs revenus leur permettent de couvrir les dépenses.
Pensez-vous que vous allez pouvoir faire une bonne coupe cette année ?
Franchement, je préfère attendre la première extraction pour me prononcer. Toutefois, je dirais que si le climat demeure favorable, il sera bénéfique au rendement de la canne et bénéficiera aux petits planteurs.
Hormis le manque de main-d’œuvre, quels sont les difficultés auxquelles vous êtes confrontés ?
A part le manque de main-d’œuvre qui demeure un de nos principaux soucis, je dirais que nous sommes très préoccupés par le coût élevé des intrants. Le prix du diesel qui est resté inchangé va aussi peser lourd dans la balance. Tout indique qu’on aura un bon prix pour le sucre cette année. Ce qui va nous permettre de couvrir les frais additionnels. Toutefois, je ne peux que regretter que pour une raison ou une autre, un certain nombre de planteurs n’ont pu faire la plantation et ne vont pas bénéficier de ce prix favorable qui est une première après des années. Je souhaite qu’ils se rattrapent l’année prochaine.
Où en êtes-vous avec le recrutement de la main-d’œuvre étrangère ?
Soyons clair, les petits planteurs ne pourront jamais à eux seuls recruter des travailleurs étrangers car ils ne peuvent répondre à toutes les exigences requises. Comme je l’ai toujours dit, il est souhaitable que ce soit les autorités à travers la Mauritius Cane Industry Authority (MCIA) ou même l’industrie sucrière qui fassent le recrutement. Les petits planteurs pourront faire appel à ces travailleurs quand c’est nécessaire. Avec le vieillissement de la population locale et l’absence de relève, le manque de main-d’œuvre se fait de plus en plus sentir tant au niveau des grands et que petits planteurs. Tôt ou tard, le gouvernement doit prendre une décision pour résoudre ce problème. Il est regrettable que faute de suffisamment de travailleurs, des petits planteurs se trouvent dans l’impossibilité d’exploiter au maximum leurs terres et de bénéficier pleinement des nombreux avantages qu’offre le gouvernement. C’est pour vous dire que le manque de main-d’œuvre continue poser problème aux petits planteurs.
Le Budget répond-il pleinement aux attentes des petits planteurs ?
J’apprécie le fait qu’en dépit d’une situation économique plus ou moins difficile, le gouvernement a maintenu les subsides et autres plans d’aide comme le Replantation Scheme. Ce qui est encourageant pour le secteur qui doit obligatoirement avoir 40,000 hectares sous culture de la canne pour garder cette masse critique et maintenir notre niveau production. Mais, hélas le manque de main-d’œuvre continue de jouer les trouble-fête.
Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !