Vimen Sabapati a juré un affidavit à la New Court House le vendredi 26 mai 2023, en marge d’une action qu’il entend loger devant la Cour suprême. Il veut réclamer le retrait de la Special Striking Team (SST) de l’enquête concernant son arrestation le 3 mai 2023 pour trafic présumé de drogue.
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Vimen Sabapati a comparu devant la magistrate Bibi Azna Bholah le vendredi 26 mai 2023. Il a juré un affidavit à la New Court House car il souhaite demander que l’enquête sur son arrestation soit retirée à la Special Striking Team (SST) et confiée à une autre équipe.
L’ancien entraîneur de Muay Thaï de 39 ans évoque une machination visant à « le piéger avec de la drogue ». Il avait été arrêté le 3 mai 2023 après que la police a saisi près de 10,35 kg d’héroïne d’une valeur marchande de Rs 150 millions dans sa Ford Ranger Raptor, à Port-Louis. Il dit détenir des enregistrements de ses conversations avec des policiers sur une clé USB. Objet qu’il a fait remettre à son avoué Pazany Thandarayan.
Lors de sa comparution vendredi, Vimen Sabapati a dit « craindre pour sa sécurité ». Dans son affidavit, il a cité les noms de six policiers. D’emblée, il explique qu’il est « très proche » de l’ancien Premier ministre, Navin Ramgoolam, auquel il a « fourni des services de sécurité ».
Il dit être également proche de Bruneau Laurette. D’ailleurs, il affirme avoir reçu des menaces disant qu’il serait arrêté lorsque des vidéos de lui et de l’activiste, de même qu’un haut gradé de la police, ont commencé à circuler dans les médias. Quand Bruneau Laurette avait été arrêté, cela n’avait fait qu’amplifier sa peur.
Cible
Le 8 avril 2021, dit-il, sa maison à La Caverne a été perquisitionnée par des membres de l’Anti-Drug and Smuggling Unit (Adsu). « Rien d’incriminant n’a été trouvé mais j’ai appris que je devais donner des ‘protection monies’ aux officiers de l’Adsu afin d’éviter ce type de perquisition ou d’éviter que de la drogue soit ‘plantée’ chez moi. Il y avait alors un gros montant d’argent liquide dans la maison, mais aucun des officiers ne m’a interrogé sur la source de mes revenus », soutient le prévenu dans son affidavit.
Il précise que le 10 avril 2021, il a reçu des messages d’une « vieille connaissance » qui se trouve être « un constable affecté à la SST ». Celui-ci l’aurait averti, lors d’une rencontre à Vacoas, qu’il était devenu une « cible » en raison de « sa proximité avec Navin Ramgoolam ». Plus tard, dit-il, cet ami policier lui a montré des photos de sa résidence, qui étaient en circulation sur un groupe WhatsApp de la brigade antidrogue.
Cet homme l’aurait, par la suite, présenté à un autre policier qui s’était vu confier la tâche de « rassembler des informations sur lui et sa résidence ». Plus tard, selon lui, il a rencontré un inspecteur de police qui lui a parlé du cas d’un présumé trafiquant de drogue notoire qui a fait la une de l’actualité.
Le 3 mai 2023, il a été arrêté par une équipe de la SST, alors qu’il s’était rendu à Port-Louis en compagnie de son chauffeur. Ce dernier, soutient Vimen Sabapati, était parti rencontrer un avocat, qui contribuait pour l’achat du billet d’avion d’un de ses étudiants de Muay Thaï. Vimen Sabapati accuse la SST de parti pris. Raison pour laquelle il a exprimé le souhait qu’une autre équipe se charge de l’enquête le concernant.
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