Un ressortissant français de 27 ans, Nicolas Olivier Brier, est en prison depuis lundi. Cet homme a joué la mule et a transporté de la drogue à Maurice. La brigade antidrogue a ensuite voulu monter une opération de ‘controlled delivery’ mais a dû se raviser car le suspect ne s’est pas montré coopératif.
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S’il a pu embarquer à l’aéroport Charles de Gaulle, à Paris, sans encombre, le passeur de drogue n’a pu échapper au flair et à la vigilance des limiers de la brigade antidrogue de l’aéroport de Plaisance. Avant même que l’avion n’atterrisse sur le sol mauricien, les officiers de l’Anti Drug and Smuggling Unit (ADSU) affûtaient déjà leurs armes. Ils détenaient déjà des informations sur le transport de drogue sur ce vol.
Quand l’avion se pose, les limiers de l’ADSU, basés à l’immigration, démarrent leur profiling. Il s’agit d’analyser les faits et gestes de chaque passager afin de discerner tout comportement suspect. Les passagers se ruent pour récupérer leurs valises. L’un d’eux a l’air angoissé. Il s’agit de Nicolas Olivier Brier.
Opération avortée
Il récupère sa valise et se rend à la Mauritius Duty Free Paradise. Il est loin de se douter que ses vacances vont se transformer en enfer. À sa sortie de la boutique hors taxes, il emprunte le Green Channel, le couloir réservé aux passagers qui n’ont rien à déclarer. Le Français est perturbé dans sa quiétude par des policiers en civil. Ses bagages sont alors ouverts en présence des douaniers. Les soupçons des enquêteurs sont confirmés.
1,3 kilo de cocaïne (valeur estimée à Rs 36 millions), 89 comprimés d’ecstasy et 600 grammes de crack étaient dissimulés dans ses bagages. Le passeur de drogue donne des premières indications aux enquêteurs. « Je ne fais que transporter la drogue pour le compte d’une personne en France. En contrepartie, j’ai empoché 1 000 euros, soit l’équivalent de
Rs 40 000. » Sur la base de ces aveux, l’ADSU enclenche une opération de controlled delivery. En cours de route, celle-ci est avortée, le suspect s’est ravisé et cesse de coopérer avec les enquêteurs.
Nicolas Olivier Brier a été présenté devant le tribunal de Mahébourg. Il a été inculpé de trafic de drogue.
Gooranah écope de 32 ans de prison pour importation de cocaïne
En août 2008, Romy Gooranah, un Mauricien établi en Afrique du Sud, a écopé d’une lourde condamnation de 32 ans de prison, infligée par la cour d’assises, et a dû payer une amende de Rs 5 000. Le délit remonte au 24 décembre 2006. Romy Gooranah était venu à Maurice afin d’assister à une cérémonie religieuse après le décès de sa mère. à son arrivée à l’aéroport, des limiers ont découvert 100 grammes de cocaïne dans ses bagages. Il avait alors été arrêté. De plus, de janvier 2005 à décembre 2006, Romy Gooranah a effectué 20 voyages à Maurice.
Le DCP Bhojoo : « Sur tous les fronts pour combattrele trafic de drogue »
Après l’importante saisie de cocaïne, le DCP Choolun Bhojoo, responsable de l’ADSU, rappelle la politique prônée par la brigade. « Il n’y a aucune tolérance pour les trafiquants de drogue. Nous sommes sur tous les fronts pour venir à bout du trafic de drogue. Nous lançons un appel au public afin qu’il collabore. Si un membre du public dispose d’informations sur le trafic de drogue, il peut demander à l’Information Room de la police de le mettre en contact avec un haut gradé. La confidentialité est assurée. »
Axe France-Maurice : Rs 52 M de Subutex sur Christophe Caterino
En 2007, Christophe Caterino, chef de cabine chez Air France, a été arrêté à l’aéroport SSR. 51 583 comprimés de Subutex estimés à Rs 52 M ont été saisis dans ses valises. Condamné à quatre ans et demi de prison, il a déjoué la surveillance des autorités mauriciennes et a quitté le pays en catimini. Cela alors qu’il était en liberté conditionnelle, ayant fait appel.
Ally Lazer : « Plus chère que l’héroïne »
Quelle est la différence entre l’héroïne et la cocaïne ?
Ces deux drogues provoquent la dépendance. Selon mes recherches, quand il s’agit de cocaïne, les consommateurs privilégient le sniff, alors que pour l’héroïne, les toxicomanes ont recours à l’injection intraveineuse. Dans plusieurs pays, la cocaïne est perçue comme la drogue des riches, car elle se vend plus cher que l’héroïne.
Cocaïne, héroïne, drogue de synthèse, ecstasy, gandia, Subutex... On entend parler de tout à Maurice. Y a-t-il des consommateurs pour ces types de drogue chez nous ?
Le marché des stupéfiants est régi par la loi de l’offre et de la demande. Aussi longtemps qu’il y aura de la drogue sur le marché, les consommateurs, de tout milieu social, voudront essayer. Vers la fin des années 70, l’opium était présent sur le marché. Peu après, l’opium a cédé la place à l’héroïne. Il y a trois ans, la drogue synthétique a fait son apparition. Depuis, les travailleurs sociaux mènent une campagne sans relâche sur les dangers des drogues de synthèse. De ce fait, les trafiquants contre-attaquent en introduisant d’autres types de drogue.
Quel est le profil du trafiquant de drogue ?
Il n’y a pas de couche sociale spécifique touchée. Les trafiquants viennent de divers milieux. De nombreuses personnes veulent gagner de l’argent facilement. Le profil change constamment. Une personne bien vue en société peut se retrouver du jour au lendemain dans le trafic de drogue.
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