Sa fille Jennifer décède après un accident - Laval Mooken : «J’éleverai l’enfant du compagnon de ma fille comme le mien»

«Je vais élever l’enfant du compagnon de ma fille comme le mien », affirme Laval Mooken. Ce dernier est le père de Jennifer Mooken, une habitante du village de Saint-Julien, qui n’a pas survécu à un accident de la route qui a eu lieu dans la soirée du vendredi 13 septembre. Laval Mooken, mécanicien de profession, est accablé et peine à croire que Jennifer n’est plus de ce monde. Une semaine après les funérailles, Laval jure qu’il va élever le bébé de neuf mois de Jennifer comme si c’était sa propre fille. 

Laval indique que le jour du drame, il était sur un chantier quand il a appris la mauvaise nouvelle. « C’est un ami qui m’a informé de l’accident. Il m’a expliqué que ma fille était avec son fiancé au moment du drame. Il s’est alors rendu à l’hôpital de Flacq et c’est là-bas qu’il a aperçu son frère en larmes, alors que le fiancé de Jennifer, qui conduisait la motocyclette, subissait au même moment une intervention chirurgicale. Li dir mwa sa sen la rest dan so latet, li pa enkor donn deklarasyon ».

Laval déplore le fait que le conducteur de la voiture qui a percuté la motocyclette n’a pas de permis de conduire et qu’en plus, le véhicule ne lui appartient pas. Il raconte que le fiancé de sa fille l’a expliqué qu’une voiture l’a doublé à grande vitesse et qu’au même moment il y avait un autobus venant en sens inverse. « C’est alors que la collision s’est produite ». Le père de Jennifer avance que l’impact a dû être très violent. « Nous avons récupéré le sac et le téléphone cellulaire de ma fille sur le toit d’une maison. Pense kuma sa inn voltize inn ariv lor dal ». Ce n’est qu’après quelques jours, que la famille s’est rendue sur les lieux de l’accident. 

Laval raconte que Jennifer vivait chez lui depuis plus de deux ans et venait de décrocher un emploi dans une compagnie privée, dans le secteur de l’agriculture. Il affirme que le jour du drame, sa fille se rendait chez son fiancé. « D’habitude, elle rentre du bureau à bord d’un taxi, mais ce jour-là son fiancé est venu la récupérer ». Laval explique que Jennifer était tombée amoureuse de son compagnon et avait accepté le fait que ce dernier était déjà père de famille. « Elle veillait sur l’enfant de son compagnon comme si c’était le sien ». Le fiancé de Jennifer est toujours à l’hôpital. Il a subi plusieurs interventions chirurgicales majeures et il se remet doucement.

Laval raconte que sa fille projetait d’acheter un terrain et bâtir une maison. « Apre monn kone linn fini fer demars loan ». Jennifer avait accumulé les expériences professionnelles dans différents domaines de l’agriculture. Elle avait participé à un atelier de travail à Abu Dhabi. Sa fille, passionnée d’agriculture, s’était spécialisée dans le domaine du « Forestry ». 

Les funérailles de la jeune femme ont eu lieu le samedi 14 septembre. L’enfant a été prise en charge par Laval et ce dernier jure de faire de son mieux pour l’élever. « Mo pu fer tou pou li ».