Plusieurs thèmes ont été abordés lors de la conférence de presse de l’alliance gouvernementale le samedi 14 juillet à Newton Tower, Port-Louis, dont la fermeture des shelters pour mineures. Les intervenants étaient la ministre de l’Égalité des genres Roubina Jadoo-Jaunbocus, le député Joe Lesjongard et le Chief Whip Bobby Hurreeram.
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Roubina Jadoo-Jaunbocus a emboîté le pas à son collègue, le ministre de la Sécurité sociale et ministre de l’Environnement Etienne Sinatambou. Face à la presse samedi, elle a déclaré que « la grève de la faim est devenue une mode ». Elle faisait référence à la menace de grève de la faim brandie par Jeanmootee Gunness, directrice du shelter La Marguerite. Cette dernière a lancé un ultimatum de 24 heures à la ministre pour qu’elle entame des discussions avec elle.
« Si elle veut me voir, elle doit demander à son homme de loi de me contacter ou envoyer une requête au ministère, as a responsible person who’s managing a shelter should », a souligné Roubina Jadoo-Jaunbocus.
La ministre a précisé que cela fait longtemps que la personne concernée est soupçonnée de ne pas gérer le shelter comme il se doit. « Des plaintes ont été formulées contre la direction à maintes reprises. Une forme de tyrannie régnait dans ces shelters. Ce n’est que maintenant que les pensionnaires commencent à se confier », a-t-elle expliqué, tout en soutenant que « l’enquête se fera en toute transparence ».
Squatters de St-Malo
Roubina Jadoo-Jaunbocus a commenté la démarche des squatters de St-Malo, à Baie-du-Tombeau, qui ont entamé une grève pour que leur situation soit régularisée. La ministre dit ne pas comprendre les raisons qui poussent les gens à faire la grève de la faim. « Lagrev bizin pa vinn enn lamod. Nous sommes surpris qu’il y ait des personnes qui ne sont pas d’accord pour consolider leurs maisons. Il y en a même qui refusent d’évacuer les lieux bien que leurs maisons aient été consolidées », a confié la ministre.
Joe Lesjongard a abondé dans le sens de Roubina Jadoo-Jaunbocus. Le député de la circonscription no 14 (Savanne/Rivière-Noire) a parlé du second rapport de l’Observatoire de la drogue publié par le ministère de la Santé. « La lutte antidrogue menée par le Premier ministre, Pravind Jugnauth, porte ses fruits », estime-t-il.
Le député s’est ensuite penché sur le nombre et le type de drogues saisies ces dernières années. Il a ensuite souligné la montée en flèche de la consommation de drogue synthétique à Maurice, indiquant que ceux qui en prennent se trouvent dans la fourchette de 15 à 35 ans. Parlant des ravages de ce fléau dans le milieu scolaire, il avance que 19 cas concernant 35 étudiants issus de 17 institutions scolaires ont été rapportés aux autorités.
Bobby Hurreeram a commenté l’expulsion du député travailliste Arvin Boolell de l’Assemblée nationale mardi dernier. Le Chief Whip n’a pas été tendre envers le membre de l’opposition. « Le cinéma du député Arvin Boolell est une honte. Il incarnait l’espoir. Ti krwar pou kas enn gran pake. So bann dimounn pe dir li enn rate di siek. Arvin Boolell fait son cinéma car il n’a pu décoller. Il fait honte à l’Assemblée nationale à travers son geste de mardi. Soyons sérieux. Misie Boolell, si ou pa konn Standing Orders, pran ou retret ale. Il faut savoir respecter les règles du jeu et s’y conformer », a martelé Bobby Hurreeram.
Le député a ensuite tiré à boulets rouges sur le leader de l’opposition, en commentant la Private Notice Question (PNQ). « Lors de la PNQ, Xavier-Luc Duval a fait ressortir qu’il défend les ti-dimounn. Il fait le show en se servant de la douleur des familles. Qu’il pose des questions pour l’avancement du pays. D’ailleurs, Xavier-Luc Duval n’a de leçon à donner ni au gouvernement, ni au ministre Anwar Husnoo en matière d’accouchement », a ajouté Bobby Hurreeram.
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