Une bagarre sanglante a éclaté dans la nuit du dimanche 26 juin à Saint-Julien-d’Hotman. Une des présumées victimes, Giessen Koyla, 22 ans, qui habite à la rue Mahatma Gandhi, a porté plainte pour « serious assault » au poste de police de Camp-de-Masque.
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Giessen Koyla a relaté aux enquêteurs que vers 21 h 30, il s’est rendu à la boutique du coin, Ramsohok Shop, située sur la route Royale à St-Julien-d’Hotman. Il était accompagné de sa belle-mère, Bibi Wahidaa Gopaul, 40 ans, de son beau-père Adil Bucktowar, 32 ans, ainsi que de ses deux beaux-frères. Le jeune homme affirme qu’il connaît le boutiquier, M. Ramsohok et son fils, Kiran, pour lequel il travaille comme « tent maker ». Comme il n’avait pas encore touché sa paie, il a demandé à acheter à crédit des boissons et des gâteaux pour ses enfants. Son beau-père se trouvait à ses côtés, tandis que sa belle-mère était restée à l’extérieur.
Quand le boutiquier a refusé d’accéder à sa demande, une vive dispute a éclaté. Giessen Koyla et Adil Bucktowar ont quitté les lieux pour éviter la bagarre. Toutefois, selon le déclarant, une fois dehors, ils ont vu qu’un groupe de jeunes s’en prenaient à sa belle-mère. « Mon beau-père s’est alors interposé », a-t-il indiqué dans sa déposition. Selon ses dires, un proche du boutiquier, âgé d’une vingtaine d’années, est arrivé muni d’un sabre et a frappé Giessen Koyla avec le côté opposé de la lame.
La situation a dégénéré quand 10 à 15 personnes ont entouré le jeune homme et sa belle-famille. Giessen Koyla a été blessé au pied et au coude. Son beau-père Adil Bucktowar, grièvement blessé, a été transporté à l’hôpital Dr Bruno Cheong, Flacq, où il a subi une intervention chirurgicale. Il a ensuite été transféré à l’hôpital de Rose-Belle.
Bibi Waheeda Gopaul, qui habitante, elle à L’Escalier, explique que son époux et elle s’étaient dimanche rendu chez leur fille à St-Julien-d’Hotman. Ils voulaient passer un agréable moment en famille, mais la soirée s’est transformée en cauchemar.
« Nous avons accompagné notre gendre à la boutique. Il était parti acheter de la bière et moi je voulais en profiter pour acheter des gâteaux à mes petits-enfants. J’étais à l’extérieur et il y avait un groupe de jeunes sous la varangue de la boutique. Ils avaient des canettes de bière à la main et ont commencé à faire des commentaires déplaisants à mon égard », soutient la quadragénaire. Selon ses dires, ils se sont approchés d’elle et lui ont touché le postérieur. « Au même moment, mon époux est sorti de la boutique et leur a dit : ’Ki pe arive la ? Mo madam sa’. Ler la zot finn komans zour mo misie. Zot dir li to pa ene mari nanien twa. Enn zenn inn tap li enn kout kann labier lor so latet », relate Bibi Waheeda Gopaul.
Selon elle, plusieurs personnes ont débarqué et l’une d’entre elles a frappé son époux avec un sabre. « Zot finn koup li partou lor so lestoma ek tap li lor so latet. Kan monn rod separ mo misie, zot finn agres mwa. Ti ena boukou dimoun », ajoute la quadragénaire. Entre-temps, dit-elle, la police est arrivée pour leur porter secours et les transporter à l’hôpital de Flacq.
Une version que réfute le boutiquier. Il allègue que ce sont Giessen Koyla et ses proches qui sont venus chercher la bagarre. Selon lui, ils étaient armés de couteaux. Ils auraient été vexés, dit-il, quand il a refusé de leur vendre des boissons à crédit. « Gramatin zot ti vinn pran credit. Aswar osi zot finn vini. Kan monn refize, zot finn ale. Apre garson la in reveni avek enn sab. Monn resi tir sa dan so lame e casiet li », confie M. Ramsohok.
Ce sera à la police de Camp-de-Masque, qui a ouvert une enquête, de faire la lumière sur toute cette affaire. Elle attend le rétablissement de Bibi Waheeda Gopaul et deson époux pour enregistrer leur déposition.
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