La tenue d’une élection partielle à la circonscription no 7 (Piton/Rivière-du-Rempart) annoncée le mardi 18 juin ne semble pas être au goût des habitants concernés. Pour eux, c’est un gaspillage de fonds publics, alors que les élections générales sont derrière la porte.
Pravind, chauffeur de taxi, lance tout de go qu’il aurait fallu annoncer des élections générales à la place de la partielle. « Il y a une trop brève échéance entre la tenue de la partielle et celle des élections générales », dit-il. Il considère ainsi que ce sera des dépenses inutiles, d’autant que le candidat élu ne va siéger que pendant quelques mois avant la tenue des prochaines élections aux frais des contribuables.
Goolam est du même avis. Il pense néanmoins que la tenue d’une élection partielle va permettre un semblant de développement dans la localité qui a été, selon lui, négligée. Il espère ainsi que les routes seront asphaltées et qu’il y aura plus de lampadaires pour les éclairer. Mais, d’un point de vue général, il considère que ce sera des dépenses inutiles, alors que les élections générales suivront.
Sa fille Zainap, étudiante à l’université, abonde dans le même sens. « C’est mieux d’avoir des élections générales, car le candidat élu à la partielle n’aura pas un long mandat. Cela ne vaut pas la peine de faire une partielle et après des élections générales », dit la jeune fille.
Mookesh, marchand de légumes, ajoute que tenir des élections coûtent beaucoup d’argent. Pour lui, avoir une élection partielle n’a aucune importance quand des élections générales ne sont pas loin. Mansoor, un autre habitant de la région, renchérit en disant que cela ne vaut pas la peine d’élire un candidat qui ne va siéger que quelques mois. Selon Gorah, la partielle ne va rien apporter de plus dans la région, car le gouvernement a déjà beaucoup fait pour la circonscription. Pour lui, l’ancien député Vishnu Luchmeenaraidoo a bien fait de démissionner, car il n’a rien fait pour la circonscription, selon lui.
Isabelle aurait préféré également des élections générales plutôt qu’une partielle. Rose, une autre habitante, est d’avis que le Premier ministre a subi des pressions, ce qui l’a incité à enclencher les procédures pour une élection partielle.
Plus terre à terre, le vice-président du village de l’Amitié espère que toutes les formations politiques présenteront leur candidat. Pour lui, ce sera une occasion de jauger la force des uns et des autres. « Cela servira de baromètre pour les élections générales », dit-il.
Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !