Les nouveaux ministres mauriciens ont pris leurs fonctions. Arvin Boolell, en charge de l’Agro-industrie et de l’économie bleue, prévoit notamment développer les ressources maritimes. Véronique Leu-Govind, junior ministre de la Culture, souhaite soutenir les artistes. Farhad Aumeer, député travailliste, se concentrera sur la mise en œuvre des programmes gouvernementaux.
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Depuis leur prestation de serment le vendredi 22 novembre, les nouveaux ministres et junior ministers ont officiellement pris possession de leurs responsabilités. Quels sont les défis et projets prioritaires de ce nouveau gouvernement ? Quel rôle joueront les junior ministers dans cette dynamique ? Les backbenchers sauront-ils s’imposer comme de véritables chiens de garde ? Autant de questions au programme de l’émission « Au Cœur de l’Info », diffusée le lundi 25 novembre sur Radio Plus.
D’emblée, Arvin Boolell, Senior Minister en charge de l’Agro-industrie, de la Sécurité alimentaire, de l’Économie bleue et de la Pêche, a décrit son portefeuille comme un « méga ministère » avec plusieurs grandes responsabilités. « La réforme de l’industrie sucrière et cannière est presque achevée, mais la seule constante, c’est le changement et l’innovation. Deuxièmement, il y a le Food Bill, sachant que nous importons 77 % de ce que nous consommons, ce qui nous coûte près de Rs 64 milliards. C’est pourquoi je prône une politique où nous produisons ce que nous mangeons et mangeons ce que nous produisons. Ensuite, il y a l’État-océan avec ses 2,3 millions de km², qui est, selon moi, la perle de la politique du gouvernement », a-t-il expliqué.
Ce dernier a ainsi mis l’accent sur la formation des cadres et sur l’importance d’avoir un port de pêche moderne. « Il y a également tout l’aspect recherche, développement et innovation. Nous avons une mer nourricière, et tous les éléments rares que nous n’avons pas sur terre se trouvent dans la mer. Nous avons donc un important travail à faire en matière d’exploration et d’exploitation de nos ressources maritimes », a-t-il ajouté, tout en soulignant la nécessité de conjuguer les efforts avec les pays amis.
Véronique Leu-Govind, junior minister au ministère des Arts et de la Culture, estime que ce ministère regroupe plusieurs aspects de la culture, dont les Speaking Unions et une trentaine d’organismes parapublics. « Je vais soutenir le ministre et travailler en étroite collaboration avec lui. Nous proposerons notamment un plan d’urgence pour les artistes, qui ont beaucoup souffert ces derniers temps sous l’ancien régime. Nous avons déjà eu une première réunion sur ce sujet et prévoyons d’organiser une grande assise avec tous les artistes. Ces derniers devront être impliqués ; il n’y a ni grands ni petits artistes. Nous devons maintenant donner leur chance aux jeunes et insuffler un renouveau », a-t-elle souligné, tout en prônant la transparence. « Il y a eu beaucoup d’abus dans ce ministère. Mais désormais, nous nous engageons à faire mieux. Les attentes sont nombreuses », a-t-elle ajouté.
Pour le député travailliste Farhad Aumeer, sa mission n’a jamais été de devenir ministre, mais de ramener Navin Ramgoolam au pouvoir. « Je suis ici en tant que député du gouvernement, alors qu’en 2019, j’y étais en tant que député de l’opposition », a-t-il précisé. Il a expliqué avoir un agenda bien rempli avec son métier de médecin. Quant à son rôle à l’Assemblée nationale, Farhad Aumeer assure qu’il ne fait pas partie des députés qui posent des questions « plantées ». « Je viendrai avec des questions susceptibles d’apporter des réponses concrètes, notamment sur la mise en œuvre des programmes proposés, comme la lutte contre la drogue ou encore la gestion du coût de la vie », a-t-il affirmé. Avec son expertise médicale, il a déclaré être en contact avec le ministre de la Santé et se tenir prêt à apporter son aide si nécessaire.
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