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Retrouvé mort à côté de son fauteuil roulant : la famille Kissonah frappée par un nouveau drame

Beedeea Kissonah / Jean Arnaud Allas Beedeea Kissonah / Jean Arnaud Allas

Beedeea Kissonah, 63 ans, a été retrouvé mort à côté de son fauteuil roulant le 6 janvier dernier, sur le site d’une maison en construction à Grand-Baie.

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Cet habitant d’Upper-Vale devait rendre visite à son frère, un habitant du quartier. La CID de Grand-Baie, au cours de cette enquête, a procédé à l’arrestation d’un couple, dont une mineure de 17 ans. Les deux suspects ont fait le récit sur les derniers moments ayant conduit à la mort du sexagénaire.

En octobre 2016, le malheur avait frappé la famille. Kishan Kissonah, le fils de Beedeea Kissonah, était à motocyclette à Plaine-des-Papayes, lorsque ses deux roues avaient pris feu. « Mon beau-frère avait été grièvement brûlé. Malheureusement, il n’a pas survécu », nous relate Melina, la bru de la victime. Beedeea Kissonah avait pu surmonter cette dure épreuve.

« Cela n’a pas été facile pour mon père. Voilà plus d’une vingtaine d’années qu’il était cloué sur un fauteuil roulant, après des ennuis de santé, et il avait perdu son fils dans un accident tragique », nous dit Vinay, autre fils de la victime. Quoique en fauteuil roulant, nous dit-il, son père était une personne qui tenait à garder son indépendance. « Malgré son état, il sortait. Il aimait être autonome », nous dit-il.

Dès qu’il en avait l’occasion, il se rendait chez son frère à Grand-Baie. « Il avait l’habitude de partir tôt dans un taxi et revenait tôt le lendemain », poursuit Vinay. Le 5 janvier, il s’est réveillé tôt et a tenu à se rendre chez son frère. « Mon père est sorti de la maison vers 7 heures. C’est un voisin, en le voyant en bordure de route, qui lui a proposé de le déposer à Grand-Baie », affirme Vinay.

Ses proches n’ont, depuis, plus eu de ses nouvelles. À dimanche matin, Beedeea Kissonah n’était toujours pas rentré chez lui. « Ce n’était pas dans ses habitudes. Dimanche, il n’est pas réapparu et nous en avons informé mon oncle », poursuit le fils.  

Des bleues à la tête

Le corps sans vie du sexagénaire a été retrouvé dans la cour d’une maison en construction à la rue Raket, Grand-Baie, au moment même où ses proches s’apprêtaient à lancer des recherches. L’autopsie pratiquée sur ce dernier a révélé qu’il est mort d’une « acute coronary insufficiency ». Cependant, il avait des bleues à la tête.

La CID de Grand-Baie a retracé l’itinéraire du retraité et a pu établir qu’il n’était pas seul au moment de sa mort. En effet, il était en compagnie d’un couple, habitant la localité. Lundi, les enquêteurs ont procédé à l’arrestation des suspects. Jean Arnaud Allas, 21 ans, et sa petite amie, âgée de 17 ans, ont avoué qu’ils étaient en compagnie de la victime le samedi précédant sa mort.

L’adolescente a révélé dans les moindres détails ce qui s’était passé samedi matin, alors qu’ils revenaient d’une boîte de nuit. Ils ont rencontré la victime, qui était à un arrêt d’autobus. La mineure soutient avoir alors proposé Rs 1 000 à la victime pour des rapports intimes. Proposition que ce dernier aurait acceptée. Avec son petit ami, ils se sont rendus à la maison en construction.

Ils affirment qu’après la partie de jambes en l’air, c’est en soulevant le handicapé pour le faire sortir de la maison que celui-ci est tombé de son fauteuil roulant. Pris de panique, ils ont laissé la victime sur place. « Nous avons essayé de le relever, mais sans succès », ont-ils avoué. Ils ont comparu en cour de Pamplemousses, mardi, sous une charge provisoire de culpable omission (non-assistance à personne en danger). Il leur est reproché d’avoir abandonné la victime sur place après sa chute.

 

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