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Réseau Chowrimoothoo : l’Icac soupçonne qu’un troisième bateau soit parti récupérer de l’héroïne à Madagascar

La Commission anticorruption a arrêté trois personnes soupçonnées d’avoir servi de prête-noms au réseau dirigé par le trafiquant Curly Chowrimoothoo. Un des bateaux acquis pour le transport de drogue serait parti pour la Grande île mercredi dernier.

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Jamais deux sans trois. L’Independent Commission Against Corruption (Icac) soupçonne fortement qu’un troisième bateau appartenant au réseau dirigé par le trafiquant de drogue Curly Chowrimoothoo, dit Nana, soit parti récupérer un stock d’héroïne à Madagascar, mercredi dernier. La vedette rapide, nommée « Vent de l’Est » avait été achetée par le réseau installé à Cité Kennedy, Quatre-Bornes, il y a plusieurs mois déjà et subissait le service d’entretien lorsque l’équipe de Navin Beekarry l’a saisie en décembre dernier.

L’embarcation partie de la Grande île a été achetée par les Chowrimoothoo mais enregistrée par des prête-noms. Trois de ceux ayant facilité cette transaction ont été appréhendés par l’Icac depuis le début de la semaine. Il s’agit de Neeranj Gopala Naiko, Pascal Bocus et James Curly Fidèle, des habitants de la capitale et de la Ville des Fleurs. Ils ont levé un coin de voile sur le mécanisme du réseau, d’où un avis de recherche contre un Mauricien soupçonné d’agir comme «manager» en importation de drogue pour le compte de Nana Chowrimoothoo qui donnerait ses ordres directement de la prison.

L’Icac est également en présence d’informations qu’un autre bateau, le «Performance» utilisé par ce même réseau aurait coulé, l’an dernier, au large de Madagascar avec 27 kilos d’héroïne évalués à près de Rs 400 millions. Sans compter un stock de gandia évalué à plusieurs centaines de milliers de roupies. Les enquêteurs doivent établir si le bateau a bien fait naufrage et combien de vedettes rapides opèrent pour ce réseau à partir de Madagascar.

Saisie d’héroïne

La Commission anticorruption a commencé à enquêter sur la famille Chowrimoothoo à la fin de l’année dernière, notamment après la saisie de Rs 100 millions d’héroïnes au domicile familiale, à Cité Kennedy. Elle a arrêté la soeur de Curly Chowrimoothoo, Karine, en décembre sur les dénonciations du skipper Jean Didier Jason Pérès comme étant l’une des deux proches de Curly Chowrimoothoo qui lui ont remis 12 600 euros, soit un peu plus d’un demi-million de roupies, pour l’achat du «Vent de l’Est».

Cet habitant de Bambous avait fait la connaissance de Curly Chowrimoothoo à la prison centrale. Celui-ci lui aurait proposé un million de roupies en guise de récompense pour chaque cargaison de drogue importée de Madagascar. Le beau-père du trafiquant, Robert Jules Petit, avait été arrêté le vendredi 25 novembre. Il est le père de Samantha, la femme de Curly, appréhendée en possession des Rs 100 millions d’héroïne en mai dernier.

Son fils, Cédric, est recherché dans cette affaire, mais il aurait déjà mis les voiles sur Madagascar. Ce stock de 5,6 kilos d’un degré de pureté exceptionnelle aurait été introduit dans l’île à bord du «Maggi Maï», un bateau enregistré au nom des proches du skipper Jacquelin Surengon, connu pour sa proximité avec des trafiquants, à l’instar de l’épouse de feu Rajen Sabapathee qu’il a aidé à fuir vers Madagascar dans les années 90.

Jacquelin Surengon a été arrêté en décembre pour entente délictueuse en vue de blanchir l’argent provenant du trafic de drogue entre Maurice et Madagascar en se procurant deux bateaux pouvant effectuer cette traversée. Sa femme, sa belle-soeur et le mari de celle-ci avaient été inculpés de blanchiment pour cette même affaire devant la cour de Mapou.

 

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