Quatorze pourcent est le quantum de la dépréciation de la livre sterling depuis le 23 juin.
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Cet impact direct découlant du vote favorable au retrait du Royaume-Uni de l’Union européenne (UE) ne donne aucun signe de fléchissement. Raison : ce départ se fera dans des conditions difficiles pour le Royaume-Uni, un marché important pour Maurice.
Ce n’est que le week-end dernier que Theresa May, Premier ministre britannique, a indiqué que le retrait et les négociations débuteront en mars 2017. Les marchés ont réagi. La livre sterling a encore plongé, atteignant son niveau le plus bas en 31 ans en début de journée, sur la place financière mondiale. En guise de comparaison, le 23 juin (jour du fameux vote), une livre sterling, par transfert télégraphique, rapportait Rs 51,75. Le mercredi 5 octobre, selon les données disponibles sur le site Web de la Bourse de Maurice, la livre sterling s’échangeait à Rs 44,57.
« Sur le marché local, la livre sterling a chuté une fois de plus et s’échange à un bas niveau (en quatre ans et demi) avec les discussions en cours sur l’impact du Brexit », dit le groupe MCB dans sa note quotidienne sur les marchés des devises et les bons du Trésor.
L’année dernière, le Royaume-Uni est arrivé en tête du classement des principaux marchés pour les exportations mauriciennes. Pour les neuf premiers mois de 2016, le nombre de touristes anglais ayant visité Maurice a progressé de 8,7 % pour atteindre 87 395, selon les données de Statistics Mauritius.
Discussions ardues
« Le vote (en faveur) du Brexit a des conséquences sur beaucoup de nos activités et pas seulement sur le textile. Chaque activité a ses spécificités. Dans le tourisme, c’est évident que le marché anglais est important pour nous. La baisse de la livre sterling a un impact direct », a affirmé, en début de semaine, P. Arnaud Dalais, président de CIEL Limited, groupe dont les entités subsidiaires comme Sun Limited et Ciel Textile ont des intérêts commerciaux avec la Grande-Bretagne.
Les négociations entre l’UE et le gouvernement britannique devront normalement durer environ deux ans. Les discussions seront ardues de par l’approche du gouvernement britannique sur des dossiers sensibles, tels que l’immigration et les services financiers, une industrie essentielle pour l’économie anglaise, selon les analystes.
« Le plus grave ce sont les incertitudes par rapport à l’accès de nos produits dans ce pays. On espère qu’au cours des deux ou trois prochaines années, il y aura beaucoup de traités qui seront renégociés et les produits mauriciens continueront à bénéficier d’un accès préférentiel au marché anglais qui, pour nous, est un marché important », a fait ressortir le Chairman de CIEL Limited.
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