Règlement de comptes: fuyant ses agresseurs, il fait une chute et meurt

[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"4286","attributes":{"class":"media-image wp-image-6632","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"400","height":"539","alt":"Sawkattally Bhuttoo"}}]] Sawkattally Bhuttoo

</div> Face au refus d’Adil de lui rendre l’appareil, Sawkattally, armé d’une hachette l’a blessé à la tête. Blessé, la victime s’est rendue à son domicile, et a informé ses amis, Nadil B., 18 ans, Eshan P., 18 ans et Anas E., 18 ans. Au retour d’Adil Beedassy sur les lieux de l’agression, il a rameuté ses troupes. En apercevant la bande, Sawkattally aurait pris la fuite. Les quatre individus l’ont pourchassé, jusqu’à ce qu’il pénètre dans une maison de Camp-Chapelon où habite l’un de ses assaillants. C’est alors que Sawkattally s’est rendu sur le toit de la maison, dans une ultime tentative de fuir ses agresseurs. Il aurait alors fait une chute, et il n’a pas survécu à ses blessures.

Dépositions

Dans la matinée de vendredi, la Criminal Investigation Division (CID) de Port-Louis Sud, a procédé à l’interpellation des quatre suspects : Nadil B., 18 ans, Eshan P., 18 ans, Anas E., 18 ans, et d’Adil Beedassy, 24 ans. Interrogé, Adil Beedassy explique avoir été agressé à coup de hachette par Sawkattally, en début de la soirée, jeudi. Il a consigné une déposition pour agression au poste de police de Pailles et a reçu des traitements à l’hôpital Dr A.G. Jeetoo. Le suspect Adil indique avoir appris que Sawkattally avait succombé à ses blessures alors qu’il se rendait au poste de police de Pailles pour sa déposition. À la suite de leur interrogatoire vendredi, les quatre suspects ont été autorisés à rentrer chez eux. La police de Pailles a saisi l’arme utilisée par Sawkattally pour agresser Adil Beedassy. La Major Crimes Investigation Team (MCIT) a pris le relais de cette enquête. Elle a entendu vendredi matin l’occupante de la maison où le drame a eu lieu. Il s’agit d’une adolescente de 16 ans. Cette dernière, interrogée à titre de témoin, a expliqué qu’elle a entendu quelqu’un s’introduire dans la maison. « Monn tand ene bouff », a-t-elle expliqué aux limiers de la MCIT. « Quand je suis sortie de la maison, j’ai vu un cadavre », a-t-elle ajouté. Au domicile des Bhuttoo, à Camp-Chapelon, vendredi après-midi, c’était la consternation. « Ceki la police ine dire, c’est li kinn sap lor lakaz line tomber pa conne plis ki sa », nous a expliqué Anwar, le frère aîné de Sawkattally. L’enquête est menée par les hommes du chef inspecteur Rambarruth, de la CID de Port-Louis Sud.