Le Public Bodies Appeal Tribunal a, durant ces quatre dernières années, annulé 40 décisions de la Local Government Service Commission et 25 de la Public Service Commission. Elles concernent des exercices de recrutement, de promotion ou des mesures disciplinaires contre des employés des Collectivités locales.
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«Nous avons développé, au fil des années, une méthode qui nous permet d’examiner minutieusement le processus de la Local Government Service Commission (LGSC) et de la Public Service Commission (PSC) quand elles prennent des décisions. à titre d’exemple, nous demandons à consulter de manière confidentielle les critères de sélection, le poids donné à ces critères et les points alloués à chaque candidat lors d’une interview. Nous ne pouvons nous substituer au panel d’interviewers, mais nous pouvons souvent détecter les erreurs, les zones d’ombre et les injustices commises », dit Shirin Aumeruddy Cziffra, présidente du Public Bodies Appeal Tribunal.
Elle précise que même s’il n’est pas du ressort du tribunal d’appel de pointer du doigt le fonctionnement de la PSC et de la LGSC, il demeure, cependant, un fait que pour chaque appel, il y a un ou plusieurs employés très souvent méritants qui ont été nommés. Mais parfois, ils font les frais d’une mauvaise procédure, d’une maldonne ou d’une erreur commise par inadvertance.
L’avocat Dev Ramano, qui représente souvent les employés des Collectivités locales, vient sérieusement mettre en doute certaines méthodes des membres de la LGSC. « La pertinence des questions adressées aux candidats lors des interviews est un problème récurrent », dit-il. L’avocat se permet de mettre en cause les nominations des membres de la LGSC. Il souligne qu’un des membres avait, par le passé, été poussé à la démission, car il était sous caution. « Qu’en est-il des décisions prises par la LGSC au temps où cette personne était encore membre ? » se demande-t-il. Me Ramano plaide ainsi pour que les interviews d’embauche, réalisées par la LGSC, soient filmées. « Cela nous permettra ainsi de témoigner de la qualité de ces entretiens », soutient-il.
Atmaram Sonoo, maire de la ville de Quatre-Bornes, se fait, quant à lui, l’avocat de la LGSC. « Je suis en poste depuis plus d’un an. Et les recommandations de la LGSC ont toujours fait honneur à la mairie. Il y a peut-être eu des soucis avec certaines décisions de la commission, mais jamais pendant notre mandat », soutient-il.
Nous avons en vain essayé d’obtenir une réaction de la LGSC.
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