Rapport de l’Audit : le ministère de la Santé préoccupe le GM

Au lendemain de la publication du rapport de l’Audit, c’est le ministère de la Santé qui préoccupe le plus l’Hôtel du gouvernement. Ce ministère doit impérativement connaître des réformes, souligne-t-on.

Si aucune mesure concrète n’a été prise concernant les milliards de roupies de gaspillage mis en lumière dans le dernier rapport de l’Audit, deux ministères retiennent l’attention au niveau de l’Hôtel du gouvernement.

Celui de l’Éducation et surtout de la Santé. Une source proche du PMO, qui procède à une analyse complète du rapport de l’Audit, indique que les gaspillages dénoncés portent sur deux volets. « Le problème des manuels imprimés de trop par le ministère de l’Éducation est conjoncturel. Il intervient avec la mise en œuvre du Nine-Year Schooling. Une fois le système bien en place, cette situation ne se reproduira plus », assure cette source. L’introduction du Nine-Year Schooling avait occasionné un changement d’appellation des classes : de Standard à Grade. Le contenu des manuels a donc été revu, entraînant l’impression de 153 000 manuels de trop avant 2017, au coût de Rs 7,2 millions.

La situation est plus complexe concernant le ministère de la Santé. « Les gaspillages révélés par l’Audit sont systémiques, car ils ne datent pas d’hier. Année après année, nous témoignons des mêmes gaspillages. Des actions s’imposent, d’où la nécessité d’enclencher une réforme », indique-t-on au bâtiment du Trésor. Le rapport de l’Audit a essentiellement mentionné la circulation de médicaments de qualité douteuse dans le service hospitalier, ainsi que le dysfonctionnement du système d’appel d’offres pour les médicaments ou les équipements.

Plusieurs collaborateurs à l’Hôtel du gouvernement se veulent toutefois rassurants : ils sont persuadés que les gaspillages dénoncés dans le dernier rapport sont moins catastrophiques que ceux du passé. « Il faut s’accorder sur un point. Le rôle du bureau de l’Audit est de rappeler les manquements du système. Des mesures ont été prises depuis plusieurs années pour contrôler les gaspillages des ministères et des institutions gouvernementales et cela se ressent », ajoute un proche du Premier ministre. Quoi qu’il en soit, une fois le rapport épluché, le bureau du Premier ministre annoncera l’institution de comités pour prendre des mesures ou sanctionner au besoin.