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Rajiv Servansingh ancien directeur du BOI: «Il faut un budget de rupture»

L’émission « Au cœur de l’info » était consacrée au Budget qui sera présenté vendredi prochain. Autre thème abordé, la controverse autour d’une publicité de Coca-Cola.

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Intervenant sur le thème du Budget 2016-17, Rajiv Servansingh, ancien directeur régional du Board of Investment (BoI), explique que « l’économie mondiale est en constante mutation. Maurice doit s’adapter ». Raison pour laquelle il estime qu’un « budget de rupture est nécessaire ». On doit, selon lui, se rattraper, car il considère que le dernier budget présenté était un « non-event » en termes de stimulation de l’économie. « La chance de Pravind Jugnauth est qu’il ne faisait pas partie du gouvernement l’année dernière. Il essaie maintenant de relancer l’économie avec un budget de rupture. » Rajiv Servansing souhaite que le gouvernement développe le secteur des services, ouvrant ainsi la voie aux professionnels mauriciens pour qu’ils puissent aller travailler sur le continent africain. Pour lui, l’avenir du pays repose sur le prochain budget. Sans un budget de rupture, souligne-t-il, la situation sociale à Maurice risque de se détériorer. Raj Ramlagun, citoyen engagé, estime pour sa part que le Budget 2016-17 doit toucher toutes les sphères de la population. Il espère ainsi voir le gouvernement proposer des mesures permettant de combattre les inégalités sociales. Raj Ramlagun évoque la création de plus d’emplois permanents, ce qui permettrait, selon lui, de mettre fin au travail sous contrat.

Pub controversée

Outre le Budget, la controverse autour de la campagne publicitaire de Coca-Cola, Taste the feeling, a fait l’objet de débats. Le ministère de l’Égalité des genres a interdit la diffusion d’une image de la campagne, à la suite d’une contestation émise par une citoyenne, qui la juge sexiste et dégradante pour la femme. Trisha Gokhool, Gender Consultant, est du même avis. Intervenant durant l’émission, elle a indiqué que cette publicité l’a choquée. Elle a précisé d’ailleurs ne pas être la seule, évoquant une pétition signée par 230 personnes (hommes et femmes) pour exprimer leur indignation face à cette image. Autre son de cloche du côté de Vincent Montocchio, directeur de la société Circus. Lui, condamne la décision unilatérale du ministère de l’Égalité des genres de bannir cette publicité. Il dit surtout regretter le fait que l’Association of Advertising Agencies n’a pas été consultée. Il concède qu’il est important de connaître la réaction de tous face au visuel et qu’il faut apporter certains changements dans le code d’éthique publicitaire. Il estime que l’image incriminée est tout à fait appropriée. Loga Virahsawmy, de Gender Links, est aussi intervenue durant l’émission pour indiquer que cette publicité ne l’a nullement dérangée. « On doit voir la créativité et ne pas entrer dans le foolishness », dit-elle. Condamnant la décision unilatérale du ministère d’interdire cette publicité, Vino Sooklall a fait ressortir que l’Association of Advertising Agencies travaille depuis cinq ans sur la mise sur pied d’une Advertising Standards Authority.

 

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