Il conteste la décision du Medical Council de le radier en tant que médecin spécialiste dans le domaine de la gynécologie. Le Dr Arvind Ramgulam a logé une demande de révision judiciaire devant la Cour suprême. L’Ordre des médecins s’oppose à la requête.
Publicité
«J’ai besoin de travailler pour subvenir à mes besoins, à ceux de ma famille et de mes enfants qui sont à l’étranger ». C’est ce que fait valoir l’ancien gynécologue Arvind Ramgulam. Cela, dans un affidavit juré devant la Cour suprême. Cet habitant de Trou-aux-Biches, conteste, à travers une révision judiciaire, la décision du Medical Council, de le radier en tant que médecin spécialiste dans le domaine de la gynécologie. Une décision en date du 19 octobre 2022. Le Dr Ramgulam demande également à l’instance judiciaire de geler cette décision en attendant que la Cour suprême ne se prononce sur sa requête.
L’affaire a été appelée le lundi 19 décembre 2022, devant la Chef juge Rehana Mungly-Gulbul. Me Robin Ramburn, Senior Counsel et représentant du Medical Council, s’est opposé à la requête du Dr Ramgulam. Cela, au motif que la demande du gynécologue n’a pas été faite « promptement ». Le représentant légal de l’Ordre des médecins s’est aussi opposé à la demande de gel. Me Ramburn a, par ailleurs, soutenu que cette affaire est préoccupante et jette le discrédit sur la profession médicale. L’affaire sera maintenant appelée le 19 janvier 2023. Cela, pour permettre au Medical Council de présenter un contre-affidavit dans l’affaire.
Dans un affidavit juré dans le cadre de sa demande, le Dr Ramgulam fait valoir les points suivants. Il dit compter plus de 30 ans d’expérience dans le domaine de la gynécologie. Il souligne avoir effectué plusieurs interventions majeures sous anesthésie générale sur différents patients et avoir exercé, jusqu’à ce qu’il soit radié en tant que médecin par le Medical Council. Il a été informé de la décision par une lettre datée du 19 octobre 2022.
L’affaire, dit le Dr Ramgulam, dans son affidavit, est parti d’un article de presse le 23 septembre 2017, sur un cas d’avortement clandestin allégué dans une clinique. Le 25 juin 2018, il a reçu une lettre du Medical Council, le sommant de s’expliquer. Cela, sur une plainte logée par le ministère de la Santé contre lui.
Hystérotomie
Le déclarant dit avoir obtempéré à la requête. Plus d’un an plus tard, soit le 25 juillet 2019, soutient l’ancien gynécologue, il a reçu une autre lettre du Medical Council, le convoquant devant un comité d’enquête, au siège de l’Ordre des médecins. La lettre le somme de venir clarifier le cas de la patiente en question. Or, soutient-il, plusieurs témoins avaient été entendus en son absence lors de la procédure. Aussi, les membres siégeant sur le comité n’étaient pas les mêmes que ceux qui y avaient siégé le 12 octobre 2020. Le comité, dit-il, dans son affidavit, avait rendu son rapport le 7 décembre 2020. Sur la base du rapport, le Medical Council avait institué une procédure disciplinaire contre lui devant le Medical Disciplinary Tribunal.
« Les membres du premier comité d’enquête ont failli à faire la distinction entre un avortement et une hystérotomie. Ils ont délibérément ignoré mes explications à l’effet que le fœtus n’était pas vivant. Aussi aucune considération n’a été accordée au fait que la vie de la patiente enceinte, était en danger », souligne-t-il dans son affidavit
Le 19 octobre 2022, relate le médecin dans son affidavit, il a reçu une lettre du Medical Council, pour lui informer que le tribunal médical l’a reconnu coupable d’avoir pratiqué un avortement illégal.
Il fait état avoir été arrêté et inculpé par la police dans l’affaire, le 28 novembre 2022. Cela avant d’être libéré contre une caution de Rs 20 000 et une reconnaissance de dette de Rs 75 000. Le médecin a retenu les services de Mes Gavin Glover, Senior Counsel, et Jaykar Gujadhur, Senior Attorney.
Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !