Quatre jours après sa disparition : un jeune médecin repêché dans la mer à Flic-en-Flac

C’est une famille anéantie qui pleure la disparition de Nooresh Motye, un jeune médecin qui a péri noyé dans la mer à Flic-en-Flac. Il était bon nageur, mais s’était quand même aventuré dans une mer agitée, selon la police

Quatre jours sans laisser aucune trace derrière lui, quatre jours de recherches intenses dans l’angoisse et le désespoir. Nooresh Motye, médecin généraliste de 33 ans, était porté manquant depuis le vendredi 19 octobre dernier. Le corps en état de décomposition de cet habitant de Quinze-Cantons, Vacoas, a été repêché à Bassin Vert, Flic-en-Flac, le mardi 23 octobre.

Le 19 octobre, le jeune homme avait quitté la maison familiale vers 15h00 pour se rendre à Flic-en-Flac. Il voulait assister à une prière d’immersion. Depuis, on n’a plus eu de ses nouvelles. Ses proches ont essayé, en vain, de l’avoir sur son cellulaire. Il est resté injoignable. Plongée dans l’inquiétude, elle lance les recherches à travers Facebook. Sa mère se précipite au poste de police de Flic-en-Flac pour signaler sa disparition.

Alors que les recherches se poursuivaient toujours, des plongeurs ont retrouvé mardi, vers 13h45, un corps dans l’eau à Bassin Vert. La victime portait un short. La police de Flic-en-Flac a été alertée. L’information est relayée aux garde-côtes de la région. Une fois sur les lieux, le corps en décomposition est tiré hors de l’eau. La police soupçonne qu’il s’agissait de Nooresh Motye.  Les proches du médecin sont contactés. Ils auront ainsi la confirmation de la terrible nouvelle.

Sa mort à la fleur de l’âge est une grande perte. Nooresh était l’aîné de la famille. Il laisse derrière lui sa sœur et ses parents. Le jeune homme, apprécié de tous, a fait ses études secondaires au collège Royal de Curepipe. « Il a étudié la médecine en Russie. Depuis 2011, il a ouvert son cabinet. Il exerçait comme généraliste », nous dit sa sœur, inconsolable.

Toujours selon sa sœur, Nooresh avait l’habitude de se rendre aux prières d’immersion à l’occasion du Durga Pooja. « Lorsque nous étions enfants, nous allions souvent à cette prière à Flic-en-Flac.  Mon frère avait informé nos parents qu’il voulait s’y rendre cette année-ci. Le matin avant de partir, rien ne laissait présager un tel malheur. Il se débrouillait bien comme nageur. D’ailleurs, nous avons l’habitude d’aller à la mer. Ce que j’ai appris de la police, c’est que ce jour-là, la mer était démontée », nous dit-elle.  L’autopsie, pratiquée dans la soirée de mardi, a attribué le décès à l’asphyxie due à la noyade.