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Prostitution et vols avec violence - Shadaaz et Shazia : un tandem impitoyable

Shadaaz M., Shazia. et Dharmen Purmessur. Shadaaz M., Shazia. et Dharmen Purmessur.

Shadaaz M., 21 ans, et Shazia, une mineure, sont dans de sales draps. Si ces deux Portlousiennes sont soupçonnées de s’adonner à la prostitution, elles seraient aussi les auteurs de plusieurs vols avec violence sur des hommes. Le 11 septembre, elles ont plumé un maçon de 21 ans à la rue Farquhar. Les demoiselles, accompagnées d’un dénommé Dharmen Purmessur, 48 ans, ont vidé son compte bancaire après l’avoir roué de coups.

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Tandem impitoyable. Il y a trois mois, Shadaaz M., âgée de 21 ans, et Shazia (prénom modifié), sa sœur de 17 ans, avaient été arrêtées par la brigade criminelle à Plaine-Verte. Motif : ces deux prostituées avaient fait chanter un de leurs clients. Selon la version du ‘client’, les sœurs et leur complice Purmessur l’avaient menacé avec une arme tranchante avant de lui soutirer de l’argent. Interrogée, la mineure avait reconnu avoir vendu ses charmes à la victime. Puis, après quelques jours, elle dit l’avoir appelé pour lui dire qu’elle était enceinte et qu’il lui fallait des sous pour se faire avorter. Traduites devant la justice, la jeune fille et son aînée avaient obtenu la liberté conditionnelle.

Mais ces premiers démêlés avec la justice ne leur ont pas servi de leçon. Bien au contraire ! Elles n’ont pas attendu longtemps avant de refaire parler d’elles. Shadaaz et Shazia étaient dans le viseur de la police de Trou-Fanfaron. Les limiers avaient eu vent que deux jeunes femmes s’attaquaient aux hommes qu’elles abordaient pour vendre leurs charmes.

Le mode opératoire : l’une utilisait ses atouts pour attirer le client. Une fois ferré, ce dernier n’avait aucune chance de s’échapper. La jeune femme le conduisait dans un endroit isolé avant qu’elle ne soit rejointe par sa grande sœur et leur complice. Les trois complices dépouillaient leur victime, souvent en faisant usage de violence. Dans la majeure partie des cas, les victimes n’osaient pas aller porter plainte à la police.

Le coup de trop

Mardi 11 septembre. Les terribles sœurs sont en chasse dans les rues de la capitale. Elles ciblent un jeune homme et l’abordent. L’homme est un expatrié indien dans l’île depuis deux ans. Selon sa version à la police, ce maçon explique qu’il était à la rue Farquhar quand les deux filles sont venues vers lui pour « demander des sous». « J’ai refusé », dit-il dans sa déposition.

Peu de temps après, Dharmen Purmessur s’est approché de lui et lui a arraché son cellulaire. « Ils m’ont fait les poches et m’ont obligé à les suivre », a-t-il relaté. Les trois l’ont conduit à un guichet automatique. « Ils m’ont dit de leur donner mon code ». Il dit avoir fait de la résistance, mais que, sous les coups, il n’a eu d’autre choix que de céder à leur demande. « Il y avait Rs 4 000 sur mon compte. Ils les ont prises ». Les deux sœurs et leur complice sont repartis avec un butin de Rs 14 000. 

Deux jours plus tard, Shadaaz et Shazia referont parler d’elles. Toujours en quête d’une proie à la gare du Nord, elles ont été dénoncées par un passant qu’elles avaient copieusement insulté au préalable. Deux policiers en patrouille ont interpellé la jeune femme qui a tenté de fuir. « Ti pe vinn tras enn lavi ek mo ser ek so kamarad », a-t-elle reconnu. Les sœurs et leur complice ont été conduits au poste de police de Trou-Fanfaron. Interrogées, les jeunes filles sont passées aux aveux. Les trois suspects ont été inculpés de vol avec violence. Ils demeurent en cellule policière. L’enquête est menée par le sergent Panchoo de la CID de Port-Louis Nord sous la supervision du SP Sam Bansoodeb.

Un univers violent

Ils sont nombreux à solliciter les faveurs des filles de joie pour un moment de plaisir. Mais, souvent, dans des endroits mal famés de la capitale ou ailleurs, ces moments coquins tournent au cauchemar pour ces «clients » qui foncent tête baissée dans le guet-apens. Victimes d’agressions, de menaces et de vols, certains, par crainte du qu’en-dira-t-on, n’osent pas porter plainte, alors que d’autres se rendent à la police pour ne rapporter que le vol. Mais, il arrive aussi que cela vire au drame. On se rappelle que le 17 août, un vigile de 44 ans avait été attiré par une jeune femme à La Tour Koenig avant de se faire attaquer. Cette femme, arrêtée pour racolage, avait expliqué que le « client » l’avait approchée pour passer un bon moment contre paiement de Rs 100. Agressé, le vigile n’a pas survécu à ses blessures. Deux jeunes femmes et un jeune homme avaient été arrêtés dans le sillage de ce meurtre.

 

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