La Central Water Authority souhaite mettre en œuvre au plus vite divers projets pour un montant d’environ Rs 7 milliards sur les trois prochaines années. Pour ce faire, elle veut avoir recours à l’Emergency Procurement.
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Le nouveau General Manager de la Central Water Authority (CWA), Prakash Maunthrooa, ne perd pas de temps. Un mois à peine après avoir pris ses fonctions à St-Paul, l’ex-Senior Advisor au Bureau du Premier ministre a formulé une demande pour la concrétisation de divers projets. Notamment, le remplacement de tuyaux, la construction de nouveaux réservoirs de service et l’installation de stations de traitement mobiles. Des travaux, estimés à quelque Rs 7 milliards, que Prakash Maunthrooa souhaite voir se concrétiser dans les trois prochaines années. Pour ce faire, il a demandé à ce que ces projets passent par l’Emergency Procurement. Un choix que certains dans son entourage justifient. « Entre la conception et la mise en œuvre d’un projet d’envergure à la CWA, il faut compter au minimum 12 à 18 mois. C’est très long ! » fait-on ressortir.
Un délai d’attente qui peut s’allonger davantage, selon un cadre de l’organisme qui connaît bien les procédures de « procurement ». Par exemple, si jamais il y a une contestation par un des soumissionnaires auprès de l’Independent Review Panel. « Ce qui est d’ailleurs souvent le cas. La CWA peut perdre ainsi plusieurs mois dans une bataille légale. Cela, au risque, parfois, qu’elle soit sommée de recommencer les procédures à zéro. Entre-temps, la situation s’envenime pour les consommateurs », explique notre interlocuteur. Or, dit-il, à travers l’Emergency Procurement, la CWA devra normalement avoir recours à un exercice de Request for Quotation (RFQ). Ce, afin de solliciter des entreprises déjà identifiées et les procédures sont normalement plus « souples ».
Urgency vs Emergency
Une situation que redoutent justement certains cadres à la CWA qui ne manquent pas d’exprimer leur incompréhension face à une telle requête du nouveau General Manager. « Il ne faut pas faire d’amalgame entre ‘urgency’ et ‘emergency’. Il y a bien urgence d’implémenter certains projets, mais il faut être pragmatique, ce n’est pas une question de vie ou de mort. De toute façon, il y a des critères bien établis à respecter pour l’obtention d’un certificat d’urgence et nous ne pensons pas que ces projets remplissent ces exigences », fait-on comprendre.
Une autre raison avancée par ceux qui se disent contre le recours à l’Emergency Procurement est le nombre de litiges dont fait l’objet la CWA. « Savez-vous combien la CWA a dû payer après que des sociétés à qui des contrats avaient été octroyés ont déclaré litige ? Savez-vous combien de litiges sont en attente d’être réglés et pourquoi la CWA se retrouve à chaque fois dans de telle situation ? » demandent-ils.
En outre, ces employés font ressortir que l’attention de la CWA a été attirée sur des manquements entourant ses processus de procurement. « Le bureau de l’Audit ainsi que l’Independent Commission Against Corruption ont relevé des manquements qui, selon eux, peuvent donner lieu à des cas de fraude. Est-ce dans de telles conditions que nous allons passer Rs 7 milliards de projets sous l’Emergency Procurement ? » s’interrogent-ils.
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