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Projet d’aquaculture: finis les barachois gratuits

Les offres non sollicitées des promoteurs souhaitant se lancer dans des projets d’aquaculture ne seront plus acceptées au niveau du ministère de l’Économie océanique. Des règlements en ce sens entreront bientôt en vigueur. Ainsi, tout nouvel octroi de barachois devra passer par des appels à manifestations d’intérêt. Il incombera ensuite aux promoteurs de répondre aux critères établis, afin d’y être admissibles. Ces derniers devront aussi s’acquitter d’un paiement en vue d’obtenir les barachois de l’État. Pour l’heure, aucune somme n’a encore été fixée. Le ministère pourrait également privilégier une formule de location annuelle, comme c’est actuellement le cas s’agissant des terres de l’État. Ces règlements interviennent après la polémique autour des 46 hectares de barachois accordés à Mauricoast, une firme dont l’un des directeurs est Yashodhar Boygah, époux de la Parliamentary Private Secretary Sandhya Boygah. L’opposition était montée au créneau et avait allégué que c’était en raison de la proximité de la société Mauricoast avec le gouvernement que ce barachois avait été gratuitement accordé. La question avait été soulevée à l’Assemblée nationale. Rajesh Bhagwan et Shakeel Mohamed avaient décrié le fait que ce barachois avait été accordé dans l’opacité. Prem Koonjoo, ministre de l’Économie océanique, avait affirmé qu’il n’était pas dans la pratique du ministère de lancer des appels d’offres ou des Expressions of Interest pour ce type de projets.

« Unsolicited bids »

Au ministère, on confie avoir reçu plusieurs unsolicited bids pour les projets d’aquaculture depuis que ce bail de 46 hectares a été accordé à l’époux de Sandhya Boygah. Quatre ou cinq cas sont en suspens, dont ceux d’étrangers, selon une source proche du dossier. Il nous revient que le projet d’élevage de bambaras de Mauricoast peine à démarrer en raison du bras de fer légal l’opposant à la Small and Medium Enterprises Development Authority (Smeda). La société dirigée par Yashodar Boygah a servi une mise en demeure à la Smeda, l’organisme ayant refusé de lui accorder un certificat qui lui aurait permis d’obtenir un prêt de Rs 20 millions à un taux d’intérêt de 3,4 % auprès de la MauBank. Du côté du ministère de l’Économie océanique, on affirme que si Mauricoast ne parvenait pas à démarrer le projet d’ici les six prochains mois, il faudrait entamer de nouvelles discussions concernant ce barachois de l’État qui se situe à Poudre-d’Or.
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