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Profiter du confinement pour démarrer de nouvelles activités

Vinay Jhurree est actuellement en quarantaine dans un hôtel dans le nord du pays. Nirmal Alluck fait de l’apiculture à Roches-Noires.

Le confinement a impacté les activités de Vinay Jhurree et de Nirmal Alluck. Mais au lieu de baisser les bras, ces deux hommes, respectivement travailleur indépendant et boutiquier, ont décidé de se retrousser les manches pour se tourner vers d’autres activités.

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Vinay Jhurree : de l’aluminium au nettoyage, en passant par l’élevage

Depuis l’année dernière, Vinay Jhurree, travailleur indépendant, a été touché de plein fouet par la crise économique liée à la Covid-19.  En effet, à cette époque, lui, qui travaillait dans le domaine de l’aluminium, a dû cesser ses activités. « Avant la crise sanitaire, tout était au beau fixe. Les commandes affluaient, mais suite à la crise économique, j’ai constaté une baisse drastique dans mon chiffre d’affaires. Mes produits, notamment les portes et les fenêtres, ne faisaient plus partie des priorités des Mauriciens », confie-t-il.

Au lieu de se laisser abattre, pour assurer sa survie et celle de sa famille, en janvier dernier, il lance son entreprise baptisée Vinay Enterprise Ltd. « Mon épouse ne travaille pas et j’ai deux filles âgées de 14 ans et de 13 ans respectivement.  Elles sont toutes dépendantes de moi. Je ne pouvais pas rester les bras croisés », explique notre interlocuteur.

« Mon entreprise propose tous les services liés à la rénovation, comme la peinture, le nettoyage et les travaux d’aluminium. J’ai deux employés et ma femme travaille avec moi comme secrétaire », explique Vinay Jhurree. L’entreprise réussit au-delà de ses attentes. « Je ne m’attendais pas à un tel succès. J’ai décroché des contrats importants de la part des particuliers et également des propriétaires de villas, de restaurants et de domaines »,  indique-t-il. Mais le deuxième confinement a donné un coup d’arrêt à ses affaires. « Les travaux qui avaient débuté ont dû être arrêtés », poursuit-il. En attendant, il s’est lancé dans l’élevage des animaux. Pour débuter cette nouvelle activité, il a acheté deux cabris et un bouc, mais cette fois-ci, le succès n’est pas au rendez-vous, car il est parti en quarantaine.

« Je fais partie d’une centaine d’habitants de Highlands qui ont été placés en quarantaine depuis la découverte de 22 cas positifs à la Covid-19 », relate Vinay Jhurree. Heureusement, son test s’est révélé négatif.  Mais, depuis plus d’une semaine, il est en quarantaine et ses activités sont à l’arrêt. « En mon absence, c’est ma femme et ma mère qui s’occupent des animaux. Ce n’est qu’après ma sortie de quarantaine que je pourrai reprendre les activités de mon entreprise », indique-t-il. Actuellement, il survit grâce à ses économies et au soutien financier du gouvernement à travers le Self Employed Assistance Scheme.

Nirmal Alluck : « Le confinement me permet de me concentrer sur l’apiculture »

Le confinement chamboule plusieurs activités économiques, mais Nirmal Alluck profite de cette période pour investir son temps dans un métier qui le passionne : l’apiculture. Quand Bonne-Terre, Vacoas, se trouvait dans la zone rouge,  ce gérant d’une boutique n’a pas reçu un grand nombre de clients. « Je vendais aussi des légumes, mais je n’ai pas eu l’autorisation de le faire.  Alors, j’ai pris mon mal en patience et je me suis concentré sur l’apiculture, que je fais depuis des années. Au début, je le faisais dans mon arrière-cour, mais en raison d’un manque de floraison, les ruches ne se développaient pas comme il faut et les récoltes de miel ont diminué », indique-t-il.

Après avoir fait de nombreuses demandes auprès du ministère de l’Agro-industrie, il a obtenu, l’année dernière, un terrain au milieu des forêts à Roches-Noires pour pratiquer l’apiculture. 

«  L’apiculture, de nos jours, devient de plus en plus difficile, car nous ne sommes pas armés pour faire face à la disparition des abeilles. Chaque année, nous déplorons la perte de ruches », ajoute l’entrepreneur, qui se dit fier de pratiquer ce métier en voie de disparition à Maurice. « Depuis l’année dernière, j’ai effectué les installations pour les ruches, mais ayant à m’occuper de ma boutique, je n’ai pas pu me consacrer à fond à l’apiculture », dit-il.

Son Work Access Permit (WAP) en poche, il se rend deux fois par semaine à Roches-Noires. « Les ruches se portent très bien. D’ailleurs,  j’ai le plaisir d’annoncer que d’ici la fin du mois, je vais récolter un bon volume de miel. C’est la saison idéale pour la récolte », se réjouit-il.  Hormis l’apiculture, Nirmal Alluck fait aussi de la plantation. «  Sur une superficie de deux arpents, je cultive divers légumes, notamment des choux-fleurs, des concombres et des haricots », indique-t-il.

Nommé Entrepreneur de l’année

À savoir que Nirmal Alluck est le grand gagnant d’une compétition organisée en 2016 par le ministère de la Jeunesse et des Sports pour le secteur d'apiculture. Il a d’ailleurs été couronné Entrepreneur de l’année.

 

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