Depuis décembre 2016, 3 250 cas de violence domestique ont été rapportés à la police et 1 161 au Family Support Bureau. Des chiffres révélés par la ministre de l’Égalité des genres mardi en réponse à la PNQ de Xavier-Luc Duval.
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La police et les Family Support Bureaux ont enregistré plus de 4 000 cas de violence domestique depuis décembre 2016. Ce sont les chiffres dévoilés par la ministre de l’Égalité des genres, Fazila Daureeawoo, mardi, au Parlement en réponse à la Private Notice Question du leader de l’opposition, Xavier-Luc Duval, sur le sujet.
Les différents postes de police et les six Family Support Bureaux ont respectivement enregistré 3 250 et 1 616 cas. Toutefois, le nombre d’arrestations reste faible, ce qui a suscité les critiques du leader de l’opposition.
Malgré le nombre important de plaintes, celles pour lesquelles il y a eu condamnation s’élèvent à 382, a révélé Fazila Daureeawoo. Les autres chiffres dévoilés par Fazila Daureeawoo sont : 1 626 cas rapportés au ministère durant l’année 2015 et 2 709 cas en 2016.
Autre chiffre modeste : il n’y a eu que 60 arrestations en vertu de la Protection from Domestic Violence Act. Aucune demande d’Occupation and Tenancy Order n’a été faite durant cette période, hormis quatre par le ministère lui-même. La ministre a aussi indiqué que 450 policiers et 45 magistrats ont été formés afin de mieux traiter les cas de violence domestique.
Les conclusions d’un rapport de l’université de Maurice sur l’Intimate Partner Violence, lancé en mai dernier, mais encore indisponible à l’intention du public, puisque pas encore présenté au Conseil des ministres, ont également été citées par la ministre : les femmes souffrant le plus des violences domestiques subissent un « épisode » en moyenne 43 fois pas an. Ce qui donne une moyenne d’un épisode chaque sept ou huit jours. Ces épisodes coûtent jusqu’à quatre jours de productivité dans les cas les plus graves. Selon ce même rapport, la violence domestique coûterait Rs 2 milliards au pays par an. Un chiffre déjà révélé en mai dernier lors de l’atelier de validation du rapport.
Xavier-Luc Duval a voulu savoir pourquoi il n’y avait que 60 arrestations alors que, selon lui, en moyenne, il y aurait 800 cas annuellement. Mais la ministre a rétorqué que la décision d’arrêter ou pas ne pouvait relever que de l’autorité des officiers de police. Le leader de l’opposition a aussi réclamé que le non respect des Protection Orders soit punissable par autre chose qu’une simple amende. Ce à quoi Fazila Daureeawoo a répondu que la question était à l’étude.
La Speaker a dû rappeler la ministre à l’ordre à plusieurs reprises, cette dernière se laissant aller à des commentaires généraux qui ne répondaient pas à la question ou encore commentant le comportement de Xavier-Luc Duval : « Je ne suis pas du tout satisfaite de votre comportement. » Ce qui a poussé Maya Hanoomanjee à lui rappeler que s’il fallait faire un commentaire sur le comportement des élus, elle s’en chargerait.
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