Prescription de Cytotec à une femme enceinte : un couple obtient des dommages de Rs 300 000

Une gynécologue a accepté de dédommager une de ses anciennes patientes à qui elle avait prescrit du Cytotec. Cela alors que la femme était enceinte. Le couple de Plaine-Magnien a ainsi abandonné le procès en réclamation de Rs 5 millions de dommages contre la spécialiste.

Cet accord intervient six ans après les faits. Un couple de Plaine-Magnien s’est vu proposer Rs 300 000 en vue de mettre fin à un procès en Cour suprême contre leur ancien gynécologue, une femme exerçant dans les hautes Plaines-Wilhems.

Celle-ci s’est engagée devant la Cour suprême, le jeudi 5 novembre 2020, à dédommager le couple. L’accord a été ratifié devant la juge Raatna Seetohul-Toolsee.

À l’audience, Me Reena Ramdin, l’avocate du couple, a affirmé que les deux parties sont parvenues à un accord dans l’affaire.

Me Yousuf Mohamed, Senior Counsel, représentant la gynécologue a alors ajouté que sa cliente, sans admettre sa responsabilité dans l’affaire, paiera Rs 30 000 et Rs 270 000 par une compagnie d’assurance. Le couple, a par le biais de Me Ramdin, accepté l’offre.

Cette affaire remonte au 1er juillet 2014. L’habitante de Plaine-Magnien avait appris qu’elle était enceinte de son deuxième enfant, après 12 ans. Le 4 juillet 2014, le couple s’est rendu au cabinet de la gynécologue qui se situe dans les hautes Plaines-Wilhems. Celle-ci a effectué une échographie et a confirmé que la femme était enceinte. La spécialiste lui a prescrit des vitamines pour le bon développement du fœtus. Le 24 juillet 2014, la plaignante subit une deuxième échographie chez la gynécologue qui a confirmé qu’elle était enceinte de trois mois.

Terrible nouvelle

Le 11 août 2014, le couple s’est rendu à son troisième rendez-vous. Et là, c’est le choc. Suite à une échographie, la gynécologue leur a annoncé que la femme n’était plus enceinte. Dans sa plainte, le couple s’est dit consterné par la terrible nouvelle que lui a communiquée la gynécologue. D’autant plus, qu’elle avait elle-même confirmé en deux occasions que la plaignante était enceinte.

L’épouse a insisté affirmant qu’elle avait tous les symptômes d’une grossesse. Cela lui paraissait invraisemblable qu’elle n’était pas enceinte.

Mais la spécialiste a maintenu son diagnostic. Elle a ensuite conseillé au couple de se rendre dans une clinique pour un curetage et lui a aussi prescrit du Cytotec. Le couple n’a pas pour autant baissé les bras. Mari et femme se sont rendus chez un autre gynécologue qui a confirmé, à deux reprises, que l’épouse était bien enceinte et que le bébé se portait à merveille. Le couple s’était également rendu à l’hôpital Jawaharlal Nehru à Rose-Belle, le 14 août 2014, pour en avoir le cœur net. Et là, un autre gynécologue a confirmé que la femme était enceinte.

Selon le couple, la gynécologue a commis une grave négligence professionnelle. Cette dernière a non seulement fait un mauvais diagnostic, mais a prescrit du Cytotec qui aurait pu être fatal pour le bébé ainsi que pour la maman. Le couple a avancé qu’il était dans le doute et constamment anxieux quant au bien-être de leur enfant et que toute cette situation l’a traumatisé.