L’avocat radié du barreau mauricien, Prakash Boolell a présenté une motion à la Cour suprême pour demander de suspendre son procès qui lui est intenté devant la cour intermédiaire pour escroquerie alléguée. Le bureau du Directeur des Poursuites Publiques s’est opposé à sa requête. La motion sera entendue ce mardi.
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C’est ce mardi 17 septembre 2019 que la Cour suprême se penchera sur une motion logée par l’avocat radié du barreau mauricien, Prakash Boolell. Poursuivi devant la cour intermédiaire pour escroquerie, celui-ci demande à la Cour suprême de suspendre ledit procès en attendant que la Cour suprême se prononce sur un appel qu’il a logé et afin de contester une décision de la cour intermédiaire en date du 7 août 2019.
Ce lundi 16 septembre 2019, la motion de Prakash Boolell a été appelée devant le chef juge Eddy Balancy. La motion de Prakash Boolell visant à suspendre son procès devant la cour intermédiaire, est dirigée contre le bureau du Directeur des Poursuites Publiques (DPP). Me Denis Mootoo, Senior Assistant Director of Public Prosecutions, a objecté à la motion. Il souligne que le procès intenté à Prakash Boolell devant la juridiction inférieure, est en cours et sera appelé ce mercredi 18 septembre 2019.
Irrégularité
Me Rasmi Camiah, qui représente les codéfendeurs dans l’affaire, a demandé un renvoi pour prendre position sur la motion. Les codefendeurs sont : le bureau du Master and Registrar et les magistrats président le procès en cour intermédiaire. La demande sera examinée ce mardi 17 septembre 2019, sur ordre du chef juge.
Dans les faits, Prakash Boolell, est poursuivi devant la cour intermédiaire pour avoir escroqué un retraité. Ce dernier avait relaté, dans sa déposition en cour, qu’il a eu des démêlés avec sa banque après qu’il ait demandé un prêt. Il avait entamé des poursuites et dit avoir retenu les services de Prakash Boolell (alors avocat). Ce dernier lui a affirmé avoir entamé des négociations avec la banque et que tout était entré dans l’ordre.
Prakash Boolell aurait fait croire au retraité que la banque avait décidé de lui verser Rs 12,7 millions de dommages à la suite d’un procès en réclamation logé contre la banque. La victime aurait remis Rs 130 000 à l’avocat, croyant que cette somme servirait à régler les frais de justice. Le délit aurait été commis le 30 mai 2012 à Quatre-Bornes.
Prakash Boolell a plaidé non coupable et assure sa propre défense. Après les auditions des témoins, Prakash Boolell a présenté une motion pour demander aux deux magistrats présidant son procès de se récuser et aussi de suspendre le procès. La motion a été rejetée le 7 août 2019.
Prakash Boolell estime que les magistrats auraient dû référer sa demande pour les récuser, à un juge des référés. Il ajoute que cela est une irrégularité et d’autant plus que selon lui, la poursuite avait été appelée à commenter sa demande pour récuser les magistrats en cour intermédiaire. D’où son appel à la Cour suprême.
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