Les hôpitaux étant largement engorgés, la décision a été prise de décentraliser les services de santé publique. Des spécialistes seront postés dans les Area Health Centres et les Mediclinics pour les consultations. Cela devrait réduire la pression sur les hôpitaux régionaux, selon les prévisions.
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Un pas de plus vers des soins de proximité. Afin de désengorger les hôpitaux régionaux, les services de santé publique se décentralisent. Ce qui signifie que des spécialistes seront postés dans les Area Health Centres et les Mediclinics. L’annonce a été faite par le Dr Prithviraj Ramputty, directeur des services de santé et des soins de santé primaires. Le concept concerne pour l’instant trois des cinq hôpitaux.
Il a démarré sur une base-pilote au Jawaharlal-Nehru à Rose-Belle, puis au SSRN à Pamplemousses. Le projet a été étendu à l’hôpital Dr A. G. Jeetoo à Port-Louis. D’ici la fin de l’année, il devrait inclure les deux hôpitaux régionaux restants : le Dr Bruno Cheong à Flacq et Victoria à Candos.
Le Dr Ramputty souligne que le service au sein de ces établissements sera le même que celui offert dans les hôpitaux, car il sera dispensé par des médecins émanant des cinq établissements régionaux qui prescriront les mêmes médicaments. Il ajoute que les spécialistes des différents centres de santé auront à s’occuper de moins de patients, ce qui devrait leur permettre de passer davantage de temps avec chacun d’eux. Les médecins spécialistes de diverses disciplines seront postés dans les Area Health Centres et les Mediclinics pour les consultations.
Si le Dr Prithviraj Ramputty est conscient qu’il sera difficile pour certains patients d’adhérer à ce nouveau mode de fonctionnement, il se dit néanmoins confiant du succès du concept qui, selon lui, prendra davantage d’essor avec l’installation d’autres Mediclinics et Area Health Centres. « Nous espérons que d’ici deux ans, 60 % de la population, au lieu des 40 % actuels, fréquentera les services de santé primaires », ajoute-t-il.
Et dajouter : « Cela contribuera à valoriser les centres de santé installés dans les quartiers. Ils sont souvent sous-utilisés car de nombreuses personnes préfèrent se rendre à l’hôpital, et ce même pour des problèmes mineurs », note-t-il. Citant le Dr Luke Allen, consultant de l’Organisation mondiale de la santé, il explique que le constat est que 60 % de la population fréquente les hôpitaux régionaux au lieu de profiter des services de soins primaires de proximité disponibles dans les Area Health Centres ou les Mediclinics. Il devrait y avoir moins d’attente dans les départements des hôpitaux. De plus, les patients n’auront plus à parcourir de longues distances pour obtenir des soins primaires. Ceux qui ont leur propre moyen de transport devraient trouver plus facilement un espace de parking, que ce soit à l’hôpital ou dans les Area Health Centres ou les Mediclinics. « Les services de santé médicaux seront également plus accessibles aux personnes âgées », explique-t-il.
Un calendrier établi
Parmi les services qui seront disponibles, on retrouve la cardiologie, l’endocrinologie/la diabétologie, la médecine du travail, la médecine interne, la gynécologie, la pédiatrie, la rhumatologie, la « chest clinic », l’orthopédie et la dermatologie. Chaque unité dispensera des services une fois par semaine sur rendez-vous et selon un calendrier établi. Un système de tri a été mis en place afin que seulement les cas nécessitant l’avis d’un spécialiste soient référés aux Area Health Centres ou les Mediclinics, ou encore à un hôpital régional si nécessaire.
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