Pour avoir refusé des cigarettes: Vickram violemment agressé et admis aux soins intensifs

« C’était traumatisant », raconte Vickram (prénom modifié), 58 ans, qui est toujours sous le choc. Le samedi 13 février, il avait quitté son domicile pour se rendre chez un ami à Baie-du-Tombeau pour y chercher des fleurs. Chemin faisant, il s’est aperçu qu’une motocyclette s’était ralentie à côté d’une passante qui, flairant le danger, a changé de chemin. « Zot ti pe rod atak madam-la, me kan zot pa finn gagn li, zot finn atak mwa », explique Vickram au Défi-Plus. Selon les dires de la victime, les deux individus qui étaient à motocyclette se sont ensuite approchés de lui pour lui demander une cigarette. Vickram a répondu qu’il n’en avait pas. Mécontents, les deux malfrats l’ont empoigné et lui ont infligé des coups sur plusieurs parties du corps. « Enn koud pwin ti kouma dir enn kourant 100 volt. L’un d’eux a arraché ma chaîne en or que ma mère m’avait offerte en cadeau. Ils ont tenté de m’étrangler. Je pensais que j’allais mourir », relate Vickram.

« Monn dir zot pitie mwa me…»

Le quinquagénaire porte encore des blessures au visage et sur d’autres parties du corps. Toujours sous le choc, Vickram explique qu’il a supplié ses agresseurs de le laisser partir mais en vain. « Monn dir zot pitie mwa me zot inn kontinye bate. Ils m’ont roué de coups alors que j’étais au sol. S’ils m’avaient demandé de leur remettre mes effets personnels, je l’aurais fait. Mais ils se sont jetés sur moi. J’ai eu le nez fracturé et des blessures aux yeux. J’ai même eu une côte fracturée. Cette agression horrible me hante encore et j’ai du mal à m’endormir lorsque je repense à cette violence », raconte Vickram. Il ajoute que les deux suspects ont fait main basse sur sa chaîne en or et son sac qui contenait une somme de Rs 1 400 et un chèque de Rs 5 000. La valeur du butin est estimée à Rs 13 400. Les bandits l’ont abandonné sur place et ce sont des passants qui l’ont transporté à l’hôpital du Nord. Après avoir subi une intervention chirurgicale, il a été admis à l’unité des soins intensifs. Puis il a été transféré en salle avant d’être autorisé à rentrer chez lui. Les deux agresseurs sont toujours recherchés par la police de Baie-du-Tombeau.