Hok Shui Hau, un directeur de compagnie âgé de 73 ans, a été jugé coupable de corruption devant la cour intermédiaire. En juin 2012, il avait donné à un inspecteur de police de l’argent et des outils en guise de pot-de-vin. C’était afin d’éviter les inspections dans ses maisons de jeux.
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Ce directeur de compagnie répondait d’une accusation de « bribery of public official » devant la cour intermédiaire et avait plaidé non coupable. Il était défendu par Me Yahia Nazroo.
L’Independent Commission Against Corruption (Icac) accusait Hok Shui Hau d’avoir offert un pot-de-vin à un inspecteur de police. C’était pour que ses maisons de jeux ne soient pas sujettes à des inspections. Le délit avait été commis le 25 juin 2012 à la Divisional Supporting Unit à Curepipe.
Hok Shui Hau avait offert un pot-de-vin de Rs 3 000, une lampe de poche, deux piles de la marque Sanyo et un ensemble de 38 tournevis à l’inspecteur de police de la Divisional Supporting Unit.
La magistrate Darshana Gayan a prononcé un verdict de culpabilité contre le directeur de compagnie. C’est après avoir pris en compte les différents témoignages et éléments de preuves.
Dans un premier temps, la défense avait avancé que la personne qui avait donné quatre déclarations n’était pas celle qui se trouvait au banc des accusés. Par la suite, la cour a tranché que c’était la même personne.
Par la suite, la défense avait soulevé le point que le directeur de compagnie, qui est originaire de Chine, ne comprend ni l’anglais ni le créole. Or, la cour a noté qu’il avait donné ses dépositions en créole. De plus, une lecture des dépositions a montré qu’il maitrisait la langue créole.
Pran sa ti kado la, pa tchek mo bann game
D’autre part, la magistrate a pris en considération le témoignage de deux témoins de la poursuite. C’est dans le but d’établir si le directeur de compagnie avait effectivement remis un sac contenant ces articles à l’inspecteur de police. Il avait alors dit à l’inspecteur de police : « Pran sa ti kado la, pa tchek mo bann game. » Ensuite, il s’est ravisé et a déclaré : « eskiz mwa mo finn fer enn erer monn donn ou sa. »
La cour estime que les deux témoins ont déposé de façon crédible.
Par ailleurs, selon la cour, la version de Hok Shui Hau n’était pas plausible. De ce fait, elle a conclu que la commission anticorruption a pu établir l’accusation de corruption contre ce dernier. Une audience dans cette affaire est prévue le 15 juillet 2021 pour les plaidoiries.
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