Portrait - Félicia César : maquilleuse et danseuse professionnelle

Elle se déhanche sublimement sur les rythmes musicaux. Elle fait aussi danser ses pinceaux pour rendre les femmes sublimes. À 24 ans, Félicia César est à la fois maquilleuse et danseuse professionnelle. Rencontre avec une jeune femme passionnée.

Elle est une artiste dans l’âme. Félicia César est à la fois danseuse et maquilleuse. Elle excelle dans les deux univers. La preuve : elle est montée sur scène lors du festival international SAGAM 2018, les 16 et 17 novembre dernier.

La danse est une passion qui est née depuis son plus jeune âge. « Je me souviens que mon défunt grand-père prenait plaisir à enseigner à mes cousines et à moi-même comment danser la valse. Lors des fêtes, il nous rassemblait pour danser. Aujourd’hui, quand j’y pense, je réalise que mon grand-père m’a transmise une passion et je me donne toujours à fond dans la danse », confie Félicia.

C’est à 16 ans que cette habitante de Rose-Hill rejoint le groupe L.V Entertainment. Elle y apprend le séga, le face-painting pour les enfants et les animations, entre autres. La soif d’explorer l’univers de la danse la taraude. Elle s’engage dans un autre groupe en vue d’élargir ses connaissances. « J’ai ainsi découvert la danse orientale et arabe. J’ai aussi appris d’autres danses culturelles ainsi que la présence scénique. Ce n’était pas facile de gérer les études et la danse en même temps. Mais, cela ne m’a pas empêché de terminer mon HSC », confie Félicia.

Après avoir exercé comme danseuse à mi-temps durant sept ans, l’an dernier elle s’est s’inscrite à la SR Dance School. « Le but était d’enrichir mes connaissances et de devenir une artiste reconnue dans l’océan Indien », ajoute notre interlocutrice. Elle a découvert d’autres styles de danse, tels que le contemporain, le jazz et la technique SAGAM, inventée par le danseur Stephen Bongarçon, le directeur de la SR Dance School.

Sa soif de connaissances la pousse à explorer d’autres univers. Cette fois-ci, elle suit un cours de danse classique, danse qui n’est pas toujours facile, précise-t-elle. « Comme les chorégraphies sont parfois difficiles à maîtriser, les élèves ont souvent envie d’abandonner. Mais, ma passion est plus forte que l’abandon. »

Si Félicia est fascinée par la danse, elle l’est aussi pour le maquillage. Tout comme pour la danse, elle a débuté dans le monde du maquillage à l’âge de 16 ans. N’ayant pas été formée, elle s’améliore à l’aide des vidéos sur YouTube sur le maquillage, les ongles, la coiffure et le mehendi, entre autres. Elle se fait connaître de bouche-à-oreille. Toutefois, notre interlocutrice reconnaît que les deux métiers ne sont pas toujours de tout repos. Elle a appris de ses erreurs mais, au final, elle a réussi à lancer sa compagnie sous le nom de Feliart.

Aujourd’hui, Félicia est très demandée comme maquilleuse pour les spectacles et les mariages, entre autres. « Au début, c’était vraiment difficile pour moi, car j’étais très jeune. Mais, avec l’appui de mes parents et amis de l’école, je suis parvenue à faire de mes passions mon gagne-pain. Opérer dans les deux métiers est un avantage pour moi, car j’en profite pour maquiller et coiffer les danseurs et danseuses tout en étant danseuse moi-même », confie-t-elle.

« Quand on danse, on voit la vie dans une autre perspective, la vision des choses change. La danse aide à briser la timidité et rend heureux », conclut Félicia.

Gloria St Flour