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Porte-à-porte  à La Caverne/Phœnix : la cherté de la vie au menu pour les trois candidats

Patrick Assirvaden et ses colistiers en tournée.

Sous un vent frisquet dans une région connue pour être grisonnante et pluvieuse, les candidats de l’Alliance du Changement sillonnaient deux quartiers distinctes et bien peuplées de la circonscription No 15 : Holyrood 1 et 2. Les préoccupations majeures de ces habitants sont : la cherté de la vie, l’éducation et un manque de main-d’œuvre dans les champs de légumes.

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On est en plein centre de Holyrood No 1. Il est 9 h 30 en ce dimanche, les gens se réveillent à peine ou alors se dépêchent dans la rue, le dos courbé. Il ne fait pas une température d’octobre. Patrick Assirvaden, Khushal Lobine et Fawzi Allymun, les deux derniers portant des casquettes aux couleurs de leurs partis respectifs, s’en vont à la rencontre des électeurs. 

La marche commence de la « Base Pavaday » à Holyrood No 1, ils font la tournée en commençant par la quincaillerie Sujeebun, chez le coiffeur du coin, puis à Doomun Lane, Bestel Lane, Marie Jeanne Road, Islam Lane, encore et encore des ‘lanes’. Les trois candidats font les deux Holyrood en deux heures.

Patrick Assirvaden dit qu’il joue « home », tout comme son colistier Khushal Lobine. Alors que Fawzi Allymun paraît aussi très à l’aise. Les messages essentiels sont comme suit : « Ki ou problem, ki bann-la finn fer, ki ou pe atann ek nou ? L’Alliance du Changement ne promet pas de rêves, on promet de vous rendre la vie facile », a lancé le président des Rouges.

Quant à Khushal Lobine et Fawzi Allymun, ils étaient comme sur un terrain qu’ils disent connaître :

« Nou konsian pou ena 3-0 isi », lâche le candidat de Nouveaux Démocrates. Suivi par le représentant des Mauves : « Atann, get rezilta », dit Fawzi Allymun. Les problèmes majeurs sont légion : la cherté du caddie, les prix des médicaments, le manque de main-d’œuvre pour labourer les champs de légumes.

De maisons en maisons, entre deux Holyrood, les trois candidats ont mis un frein à leur porte-à-porte deux heures après, alors que les nuages se faisaient menaçants. C’est Vacoas…

Fawzi Allymun back to No 15

Bien qu’il ait toujours labouré la circonscription No 15, il a brigué les suffrages en 2019 dans la circonscription No 3 sous la bannière du MMM à la dernière minute. Mauve foncé, Fawzi Allymun revient planter sa tente dans sa ville, Vacoas. Marié, père de Wildaan, quatre ans, cet homme de 40 ans est Business Analyst de formation. « Je reviens dans une circonscription que je connais. C’est ma deuxième participation à des législatives toujours sous la bannière du MMM et je suis confiant pour mes deux camarades et moi dans une victoire ».

Pourquoi Deeshana s’engage

Elle a pour prénom Deeshana, a 22 ans, est analyste financière et étudie à l’Open University en même temps. Que fait-elle à suivre les candidats de l’Alliance du Changement ? « C’est un choix, puis, mes parents sont des partisans du MMM de tout temps, je me suis dit, pourquoi pas moi ? » dit cette jeune femme portant un sac-à-dos, des jeans et baskets et elle donnait l’impression de bien s’amuser. « Le pays a besoin davantage de jeunes qui s’engagent en politique », tient-elle à préciser. N’a-t-elle pas peur d’être ‘red carded’ si l’opposition officielle mord la poussière ? « Pourquoi j’aurais peur, je travaille dans le secteur privé et j’ai le droit d’avoir des convictions politiques et les miennes sont pour le MMM », est sa réponse.

La colère de Rajesh

Il pousse son vélo et n’a pas maché ses mots à l’encontre de l’administration, qu’elle soit centrale ou locale. Rajesh, 60 ans, est un homme en colère. « Depuis plus de deux ans, j’ai fait des demandes auprès des autorités pour qu’elles enlèvent des mains-courantes devant ma porte, car l’accès chez moi est tout, sauf facile. J’ai frappé à toutes les portes, rien. Que dois-je faire ? Les couper, alors que ce sont des government properties ? S’il faut le faire et quitte à aller en prison, je le ferais, car j’en ai marre ». Les trois candidats de l’Alliance du Changement ont promis de tout résoudre s’ils arrivent au pouvoir. « Mo atann », lâche Rajesh.
 

 

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