Les autorités amorcent actuellement les derniers préparatifs pour régler pour de bon les problèmes créés par les marchands ambulants le long de certaines rues de la capitale. Des aménagements permanents devront être complétés à la mi-2017.
L’enregistrement des marchands ambulants en vue de les reloger dans les deux sites identifiés par le ministère des Collectivités locales, a débuté, jeudi. Sur les 1 334 marchands ambulants répertoriés dans les rues de Port-Louis, 616 se sont déjà enregistrés. Ces marchands ont encore trois jours pour le faire, notamment les 8, 9 et 11 janvier.
C’est à la mairie de Port-Louis qu’a lieu l’enregistrement en vue de reloger les marchands à la rue Decaen et à la place de l’Immigration. « Le début de l’exercice s’est déroulé dans la discipline. Les marchands ont coopéré avec les autorités. 616 personnes se sont inscrites», explique Jameer Yeadally, attaché de presse au ministère des Collectivités locales. Les bureaux d’enregistrement sont ouverts de 9h30 à 12 heures et de 13 heures à 15 heures.
A la fin de l’exercice, il y aura un tirage au sort le 18 janvier pour l’allocation des étals. Entre-temps, la mairie a déjà installé les infrastructures nécessaires à l’emplacement de la rue Decaen pour un millier de marchands et à la place de l’Immigration, qui peut en accueillir quelque 400.
Pour être éligibles, les marchands ne doivent pas être propriétaires d’espace ailleurs. De plus, la municipalité se réserve le droit d’appliquer un système de rotation au cas il y aurait plus de demandes que d’espaces disponibles.
Le ministère des Collectivités locales veut que les endroits comme les gares du Nord et du Sud, les rues Farquhar, Sir William Newton, la Reine, Bourbon, Corderie, Révérend-Lebrun, Sir-Celicourt-Antelme, Dumas et Monneron soient complètement libérées de la présence des marchands ambulants.
« Nous considérons que la circulation routière deviendra plus fluide avec des espaces piétonniers complètement libérés une fois les rues mentionnées libérées des marchands de rue », affirme le ministre Anwar Husnoo.
Ce dernier compte sur la collaboration des marchands ambulants pour que cet exercice soit un succès. « Après 15 ans, nous avons réussi à délocaliser les marchands ambulants de la rue John-Kennedy. Idem pour la Place d’Armes et pour La Chaussée », dit-t-il.
Selon le ministre, la mise à exécution du ‘vision 2030’, avec le ministère du Transport et des Infrastructures publiques, pour développer les gares de l’Immigration et de Victoria, à Port-Louis, apportera une solution pour les marchands ambulants. « Le plan prévoit des aménagements pour des magasins, des espaces verts et le relogement d’environ 2 000 marchands ambulants. Les aménagements vont débuter durant le premier trimestre de 2016 et seront terminés d’ici mi-2017 », soutient le ministre.
Toutefois, il semble que ce relogement ne soit pas au goût de tous. En effet, le président de la Street Vendors’ Association, Hyder Raman, animera une conférence de presse ce vendredi matin pour faire part des doléances de certains marchands. On craint, par ailleurs, que la place de l’Immigration et le site à Decaen ne puissent accueillir tous les marchands ambulants de la capitale.
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