L’heure est au constat. Après les averses torrentielles qui se sont abattues sur l’île, plusieurs familles doivent désormais se remettre sur pied, d’autres tout recommencer à zéro. Toutefois, la grande majorité fait ressortir qu’elles n’ont pas obtenu de mémos de la police pour présenter à la Sécurité sociale pour obtenir des allocations.
Jean Clenford Mamedy habite le complexe de la NHDC à Résidence La Cure. Il explique que lors des averses torrentielles qui ont frappé l’île dimanche, la montée soudaine de l’eau a surpris plusieurs familles de la région. « L’eau a inondé ma maison, de nombreux effets personnels ont été abîmés. Personne n’a été blessé, heureusement. Mais les dégâts sont considérables », confie le père de famille.
Ce n’est pas Reshan Cancayah qui dira le contraire. Également habitant Résidence La Cure, il soutient que la montée des eaux l’a pris au dépourvu. « D’autres personnes sont dans cette situation dramatique. Lorsque nous nous sommes rendus au poste de police pour consigner une entrée, les policiers nous ont informés qu’ils viendraient voir sur les lieux. Nous avons attendu, mais en vain. »
Selon Jean Clenford Mamedy, ils se sont rendus à nouveau au poste d’Abercrombie, mais les policiers leur ont dit qu’il n’y aura pas de descente sur les lieux. « Si la police n’octroie plus de mémos, que doivent faire ces familles sinistrées. Nous avons perdu beaucoup d’effets personnels. Nous avons besoin de ce document pour présenter à la Sécurité sociale pour obtenir des indemnités », argue le père de famille.
Dégâts conséquents
Nazreena Jaggessur habite Sainte-Croix depuis une dizaine d’années. Âgée de 41, cette mère de famille est en état de choc. « C’est la première fois que nous faisons face à une telle situation. Certes, il y a eu des accumulations d’eau dans le passé, mais jamais d’une telle ampleur », confie la dame.
Selon ses dires, ce serait vers 13 heures que la montée subite des eaux s’est produite, lorsqu’un mur d’entourage a cédé. « C’était un bruit assourdissant ! En une fraction de seconde, la maison a été submergée. L’eau a pénétré par les fenêtres, les vitres de la maison ont volé en éclats. Pour échapper aux flots, nous avons dû constituer une chaîne humaine pour nous rendre chez les voisins », dit-elle.
« L’eau a déplacé mon réfrigérateur de la cuisine au salon. Plusieurs effets personnels ont été endommagés. J’ai même perdu de l’argent », déplore la dame.
Un mémo jamais obtenu
Selon les dires de l’habitante, elle s’est rendue au poste de police d’Abercrombie pour consigner une entrée. « Nous sommes restés au poste jusqu’à minuit, mais nous n’avons jamais reçu ce précieux mémo des officiers de police. En sus, nous ne savons pas vers quelle instance nous diriger. Nous tournons en rond », s’insurge Nazreena. « C’est la première fois que nous faisons face à une telle situation. Je lance un appel aux autorités pour que nous puissions remettre nos maisons en état, je demande aussi le soutien des Mauriciens pour nous aider, ma famille et moi, pour nettoyer et déblayer les saletés.»
Selon un préposé des Casernes centrales, les mémos sont bel et bien octroyés. « C’est un protocole qui a été établi entre le ministère de la Sécurité sociale et la force policière ». Dans ce document, plusieurs détails sont pris en considération : la date, l’heure du sinistre, les noms des habitants, les dommages causés et le nombre d’effets personnels qui ont été abîmés.
Toutefois, « la signature d’un sergent ou d’un inspecteur est obligatoire, car les policiers doivent eux-mêmes se rendre sur place pour le constat », a précisé cette source.
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