Phénomène : ces tatouages qui séduisent les jeunes

Les tatouages ne sont plus l’apanage des marins et des mauvais garçons. Ils sont devenus une véritable discipline artistique. Sur les réseaux sociaux, certains motifs et phrases fétiches se propagent, inspirant ceux qui se laisseraient tenter. Tour d’horizon.

Des jeunes passionnés

Fab, télé agent

Je me suis fait tatouer pour la première fois à 17 ans. À ce jour, j’ai trois tatouages qui recouvrent une grande partie de mon corps, car les dessins sont très grands. Pour moi un tatouage représente ce que je suis. Je compte avoir autant de tatouages que je pourrais, mais je vais prendre mon temps pour bien les choisir. C’est d’ailleurs ce que je conseille aux jeunes.

Akash Chattur, tatoueur

Mes parents m’avaient tenu à l’écart des tatouages et des piercings. Mais je me suis toujours intéressé à cet art, d’autant que j’aimais beaucoup peindre et dessiner. À l’âge de 14 ans, j’ai dessiné mon premier tatouage. J’avais tout appris sur Internet. Sur les parties accessibles de mon corps, je me suis fait quelques tatouages. Quelques-uns ont été faits par d’autres tatoueurs. La moitié de mon corps est tatouée. Pour moi, un tatouage c’est quelque chose de symbolique, unique et personnel. Je ne considère pas qu’il y a des tatouages insolites. Cela réside dans la perception et l’imagination de chacun. J’ai mon studio à Quatre-Bornes et je suis à fond dans l’encre.

Ingrid Albert, étudiante

Mon premier tatouage est un cadeau offert par ma meilleure amie. J’ai voulu un deuxième. Je l’ai fait faire dans le dos et il est unique. Ce sont des poissons-koï, qui représentent mon signe astrologique. La tête de loup symbolise la loyauté, l’amour familial et le courage. Cela représente aussi mon caractère.

Bertrand Sadian, dessinateur d’intérieur

J’ai plus de 35 tatouages sur le corps et certains ont des significations sont très personnelles. J’ai ma propre philosophie des tatouages et j’ai mon propre style. J’aime l’art corporel, que ce soit piercing, la scarification ou les tatouages. Je me suis fait tatouer pour la première fois à 16 ans et la majorité de mes tatouages ont un style gothique ou sont « old school » qu’on voit très rarement chez les jeunes.

Les incontournables Prosper

Chez les Prosper c’est une histoire de famille, tout le monde est tatoué et tout le monde est tatoueur. Lindsay et ses fils Leroy et Aldo ainsi que la cadette Tessa ont tous le même métier et ils partagent la même passion. Lindsay Prosper compte bientôt 40 ans de carrière dans le domaine. Il raconte ses débuts. « J’ai commencé à tatouer à l’aiguille. Ma passion vient du dessin. J’aime l’art depuis que je suis à l’école.»

« Il faut aimer ce métier. Tout le monde peut tatouer, mais il faut être artiste. Le skin art est quelque chose de très délicat, il faut beaucoup de patience », explique-t-il.

Il met aussi beaucoup d’accent sur l’hygiène. « Quand notre travail se prend fin, celui du client commence. Il faut prendre bien soin du tatouage, c’est un aspect non négligeable.»
Leroy Prosper a dessiné son premier tatouage à l’âge de 10 ans. Il partage sa passion avec les jeunes, qui composent la majorité de ces clients.

Il note un certain changement chez les jeunes vis-à-vis du tatouage. « Ils sont beaucoup plus responsables qu’auparavant. Je vois qu’ils prennent beaucoup plus de temps pour bien choisir leur tatouage. Ils ne font plus n’importe quoi », explique-t-il.

Tessa Prosper, 23 ans, a aussi pris goût à cet art. « En voyant exercer les membres de ma famille, j’ai tout de suite été pris de passion pour les tatouages et j’exerce ce métier depuis l’âge de 13 ans », relate-t-elle.

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