Les dernières prévisions de la Banque mondiale sont moins optimistes que prévues initialement. Selon le document sur les perspectives économiques globales publié mercredi, l’institution prévoit une croissance de 3,5 % pour Maurice en 2017.
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La prévision de la Banque mondiale est nettement en dessous de celles prévues par d’autres organismes. Statistics Mauritius mise sur 3,9 %, MCB Focus a évoqué 4 %, la Chambre de commerce et de l’industrie chiffre la croissance à 3,7 % et SBM Insights l’estime à 3,9 %. Le rapport de l’institution de Bretton Woods indique que la croissance se rapprochera de la barre des 4 % en 2018 et en 2019. Elle a donc révisé à la baisse ses prévisions de juin 2016 de 0,2 % pour 2018, où la croissance sera de 3,8 %.
« Figurant parmi les pays importateurs de produits de base, Maurice devrait continuer à croître modérément, en raison des incertitudes accrues en Europe, le principal marché d’exportation, avec une influence sur le tourisme, les investissements et les échanges commerciaux », indiquent les auteurs du rapport. Ils soulignent que la croissance des investissements plafonnera pour ces pays importateurs en raison du ralentissement des activités des partenaires commerciaux.
Sur une brève rétrospective de 2016, le rapport note que « de nombreux pays exportateurs de produits agricoles, comme la Côte d’Ivoire, où la croissance a progressé de 7,8 %, et l’Éthiopie, où elle a bondi de 8,4 %, ont enregistré une forte production en faveur d’investissements dans les infrastructures. Parmi les pays importateurs de produits de base, la croissance est passée à 3 % à Cabo Verde et elle s’est stabilisée à 3,2 % à Maurice grâce au tourisme ».
Au niveau régional, la Banque mondiale prévoit une croissance de 2,9 % en 2017 et de 3,6 % l’an prochain pour l’Afrique subsaharienne. Elle estime que la reprise sera modérée, car les prix des produits de base demeurent faibles. Bien qu’ils doivent augmenter sur le moyen terme, ces prix devraient rester bien en dessous de ceux qui prévalaient après la crise mondiale. Les taux de croissance seront différents selon les pays.
La croissance en Afrique du Sud et dans les pays exportateurs de pétrole devrait être plus faible, alors qu’elle restera robuste dans les économies peu riches en ressources naturelles. La croissance en Afrique du Sud devrait progresser à 1,1 % cette année. La production sud-africaine sera freinée par le resserrement de la politique budgétaire et un taux de chômage élevé qui pèse sur les dépenses de consommation.
Sur le plan mondial, précise la Banque mondiale, la croissance passera de 2,3 % en 2016 à 2,7 % cette année. Dans les économies avancées, la croissance devrait légèrement progresser pour s’établir à 1,8 % en 2017.
« La relance budgétaire dans les grandes économies, particulièrement aux États-Unis, pourrait causer une accélération de la croissance intérieure et mondiale plus forte que prévue. La croissance des marchés émergents et des économies en développement devrait passer de 3,4 % en 2016 à 4,2 % cette année, sur fond de hausse limitée des prix des produits de base », soutient la Banque mondiale.
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