En 2018, le secteur de l’enseignement supérieur devrait connaître d’importants changements à plusieurs niveaux. La politique gouvernementale dans ce domaine repose sur deux axes : la transformation des universités en pôles de recherche et d’innovation, ensuite la valorisation de la filière polytechnique. Avec des critères d’entrée plus élevés pour les universités et même le Higher School Certificate, le ministère de l’Éducation veut s’assurer d’avoir un nombre important d’étudiants dans ses centres polytechniques de Réduit, de Pamplemousses et de Montagne-Blanche. La relation avec le secteur privé pour résoudre le problème de mismatch est aussi importante.
Publicité
Les changements qu’il faudra suivre de près en 2018 sont les suivants :
- Entrée en opération de l’University-Industry Liaison Office de l’université de Maurice (UoM), qui sera le point de contact avec le secteur privé. Des accords ont déjà été signés pour développer des cours correspondant aux besoins du privé, ainsi que pour l’innovation.
- Élimination de 19 cours undergraduate de l’UoM, au profit de sept nouveaux cours postgraduate afin de promouvoir la recherche. Les diplômes et autres certificats seront les premiers à disparaître.
- Réduction du nombre de chargés de cours à temps partiel de l’UoM, favorisant des chargés de cours à plein temps, qui seront plus aptes à mener des travaux de recherche.
- Démarrage des premiers cours des centres polytechniques. Le campus de Réduit sera dédié aux technologies de la communication et de l’information, et les cours seront délivrés par le Collège communautaire du Nouveau-Brunswick (CCNB), du Canada. Celui de Montagne-Blanche sera consacré au tourisme, avec le soutien de l’Université de Waikato, en Nouvelle-Zélande. Quant à celui de Pamplemousses, il opérera sous la supervision du ministère de la Santé et aura pour vocation de former des infirmiers et autres techniciens impliqués dans les services de santé.
- Disparition de la Tertiary Education Commission (Tec) en 2018 avec l’adoption du Higher Education Bill. Elle fera place à trois entités : la Higher Education Commission, la Quality Assurance Authority et le Higher Education Advisory Council. Durant les premiers mois de l’année, il ne devrait pas y avoir de gros développements, vu que le texte de loi n’a pas encore été proclamé. Mais dans le courant de l’année, les trois institutions seront mises sur pied et seront opérationnelles. Le Higher Education Advisory Council aura pour objectif de conseiller le gouvernement sur les secteurs vers lesquels orienter les futurs étudiants pour répondre aux besoins du pays. Alors que la Quality Assurance Authority reprendra le rôle de la Tec concernant l’audit des institutions. Le rôle de régulateur sera laissé à la Higher Education Commission.
Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !