«Aster mo mor. » Ce sont les propos de Michaël Laval Pitchee, alors qu’il se sentait coincé par les enquêteurs de l’Independent Commission against Corruption (Icac) dans l’après-midi du samedi 24 février. En effet, l’habitant de La Tour-Koënig avait accompagné les enquêteurs lors d’une perquisition dans un bâtiment à Pailles, où il avait dissimulé des preuves. Dans les locaux de cette compagnie spécialisée dans les téléphones portables et les climatiseurs, un téléphone cellulaire a été récupéré. Avant la descente, le suspect avait laissé entendre aux enquêteurs qu’il n’y avait rien d’important à cet endroit. Mais à l’issue de la découverte du téléphone cellulaire, Michaël Laval Pitchee n’a pu cacher son désarroi.
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L’exercice de l’Icac s’est révélé fructueux et les enquêteurs ont mis la main sur d’autres éléments qualifiés de « damning evidence » contre le suspect. Parmi les objets retrouvés, un téléphone portable, soupçonné d’avoir été utilisé dans le sillage des transactions illicites. Michaël Laval Pitchee est soupçonné d’avoir facilité l’octroi de téléphones et de cartes SIM aux membres du réseau géré par le détenu Peroomal Veeren.
Tard dans l’après-midi du samedi 24 février, Michaël Laval Pitchee a été interrogé au Réduit Triangle en présence de son homme de loi, Me Segaren Veeramundar.
Quant aux 22 téléphones cellulaires et aux 40 cartes SIM saisis, ils seront soumis à des examens techniques. Certains de ces cartes étaient encore vierges. Les enquêteurs ont aussi mis la main sur des documents manuscrits comprenant des noms fictifs des personnes soupçonnées d’être des membres du réseau de Peroomal Veeren. Ces noms sont similaires à ceux figurant dans le fameux « carnet laboutik ». Parmi, celui de « Mamé » a été retrouvé, de même qu’un document portant sur un transfert d’argent à hauteur de Rs 2 millions. L’Icac devrait, dans les jours à venir, procéder à des vérifications auprès de la banque concernée.
Peu avant l’arrestation de Michaël Laval Pitchee, le revendeur des cartes SIM qui l’approvisionnait avait été interrogé par les enquêteurs. Il a fourni des précisions selon lesquelles le suspect aurait acheté environ 2 000 cartes SIM. La possibilité que l’habitant de La Tour-Koënig aurait refilé des cartes SIM à d’autres réseaux impliqués dans des activités illicites est étudiée par l’Icac.
Dans l’après-midi du vendredi 23 février, la commission avait pu mettre la main sur le suspect. C’est grâce à des renseignements glanés par les hommes de Navin Beekarry auprès des ouvriers bangladeshis qu’ils ont pu remonter jusqu’à Michaël Laval Pitchee.
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