Performance record avec 15 lauréats - RCC : Royalement vôtre

Le collège Royal de Curepipe a tenu son rang. L’établissement de la ville-lumière s’est taillé la part du lion avec 15 lauréats pour la cuvée 2024, vendredi. Un record historique pour le collège, accueilli avec fierté par les élèves et le personnel.

Si des lauréats étaient attendus, leur nombre reste une belle surprise pour le collège Royal de Curepipe (RCC(. Pour cette cuvée 2024, l’objectif était clair : faire mieux qu’en 2023, où huit élèves avaient été primés.

Mission accomplie haut la main, puisque le total a quasiment doublé avec l’annonce de 15 lauréats (tous des garçons, ndlr), provoquant une effervescence dans l’enceinte du collège.

C’est aux alentours de 10 h 10 que le premier nom d’un élève du RCC a été annoncé à la radio. Il s’agit d’Andrew Ip Min Wan. Cet habitant de Roche-Brunes était vu comme un « banker » pour être lauréat après sa brillante performance au School Certificate. Et, le moins que l’on puisse dire, il n’a pas déçu. Bien au contraire, il a d’ailleurs remporté la ‘Sir Seewoosagur Ramgoolam Scholarship’ (Science Side). Il devient ainsi le troisième lauréat de sa famille après ses deux oncles. 

La performance de Pritish Barosee est aussi à mettre en lumière. Classé lors de la cuvée 2023, avec trois A+, il n’a pas hésité à retenter le coup pour finalement être lauréat et surtout être boursier de la ‘Sir Aneerood Jugnauth (SAJ) National Scholarship’ (Economics Side), cette année. Un véritable choix gagnant. 

Une fois n’est pas coutume, la proclamation des lauréats a été accueillie par des pétarades, des tambours et des chants, parfois à la limite de la vulgarité. Néanmoins, la fierté se lisait sur le visage de chaque élève et du personnel, dont certains célébraient comme s’ils avaient remporté le ticket gagnant du loto.

À leur arrivée au collège, chaque lauréat était porté en héros sur une estrade spécialement aménagée pour l’événement. Pour eux, c’était un moment de célébration et de relâchement après la pression des examens. Cet instant, les plus jeunes du collège en rêvent. « Je veux également être lauréat dans quelques années. Je compte bien travailler dur pour faire la fierté du collège », confie un élève de Grade 12. Comme quoi, ces lauréats sont désormais vus comme des modèles…

Réactions

Andrew Ip Min Wan : « Je ne m’attendais pas à obtenir la bourse SSR » 

« Je suis très heureux et soulagé. Je ne m’attendais pas à obtenir la bourse SSR. Je suis en attente d’une réponse favorable pour intégrer une université. Le choix du pays et de la filière n’a cependant pas encore été fait. On verra bien. Le travail, entamé dès mon plus jeune âge, a payé. J’espère que mon frère, qui est au collège, suivra mes pas. »

Pritish Barosee : « Sans Dieu, je n’aurais pas réussi »

« Sans Dieu, je n’aurais pas réussi. Mo dir Bondie mersi. J’ai eu la chance de pouvoir compter sur le soutien de mes parents, de mes enseignants, de mes amis et du recteur, notamment lorsque j’ai pris la décision de refaire mon HSC. C’était exceptionnel, et cela m’a permis de tirer des leçons. »

Vibhav Meemeea : « Il faut aussi savoir s’amuser »

« Je suis fier d’être le premier lauréat de ma famille. Je suis quelqu’un de très méticuleux. Pour être lauréat, il ne faut pas uniquement se concentrer sur la partie académique ; il faut aussi savoir s’amuser, sans en abuser. Pour mon avenir, je vais me lancer dans la médecine. »

Nirvan Haulkhory : « C’est toute ma famille qui est lauréate »

« L’attente était insoutenable. Une joie immense m’a envahi en entendant mon nom. Je suis très chanceux d’être bien entouré. Aujourd’hui, c’est toute ma famille qui est lauréate (…) Malheureusement, la drogue fait des ravages dans notre société. Je conseillerais aux jeunes de s’adonner au sport ou à la musique pour s’occuper. »

Dushyant Bhoyroo : « Je croyais que ma performance n’était pas à la hauteur »

« Je croyais que ma performance n’était pas à la hauteur après les examens. Malgré cela, j’ai toujours reçu des encouragements. Je suis vraiment reconnaissant, surtout envers mes parents, pour leurs sacrifices. Je suis habitant de Goodlands et je faisais quotidiennement deux heures de trajet pour venir au collège. C’est ma façon de leur dire merci. »

Saaim Mauderbaccus : « Tout est bien qui finit bien » 

« Comme tous mes amis, lauréats ou pas, nous avons fait beaucoup d’efforts pour en arriver là. J’ai eu des doutes sur quelques papiers, mais tout est bien qui finit bien. Un merci spécial à mes proches qui n’ont jamais cessé de me soutenir. J’espère me rendre en Angleterre pour poursuivre mes études. » 

Devansh Perwanee : «J’aurais aimé être au collège pour célébrer avec mes amis »

« J’ai appris la nouvelle par mes proches et mes amis, n’étant pas au pays actuellement. Je suis un peu triste, car j’aurais aimé être au collège pour célébrer avec eux. Cependant, aujourd’hui, j’ai la preuve que le travail finit toujours par payer. »

Harishil Dhawotal : « Les lauréats n’ont plus la même valeur qu’autrefois » 

« Je n’étais pas vraiment stressé, j’étais même assez confiant. Pour la suite, j’ai déjà soumis quelques candidatures à certaines universités. Toutefois, j’hésite encore sur la filière, même si j’ai toujours étudié dans le domaine scientifique. À Maurice, je ne suis pas vraiment en accord avec le système éducatif. Je ne suis pas trop favorable au Nine-Year Schooling. Les lauréats n’ont plus la même valeur qu’autrefois. »

Benoit Ah-Poa : « J’aurai toujours l’envie de revenir à Maurice »

« Je suis fier d’avoir pu offrir un tel succès à mes parents. Plus tard, j’aimerais aller au Canada pour poursuivre mes études en ‘Ethical Engineering’, mais j’aurai toujours l’envie de revenir à Maurice. J’ai un petit cousin au QEC, j’espère qu’il suivra le même chemin. Nous devons être ouverts d’esprit et sans préjugés dans nos écoles. »

Kishlen Chokupermal : « J’ai récolté le fruit de mes efforts »

« Je m’attendais un peu à ce résultat, mais il y avait aussi un facteur chance. J’ai rendu mes parents et ma petite sœur fiers. Je pense étudier la ‘Biomedical Engineering’ en Amérique ou en Angleterre. Je n’ai pas utilisé l’IA durant mes études, mais il y a de bonnes choses que l’on peut faire si on sait l’utiliser. »

Pratik Parikshiit Bhooabul : « J’ai décidé de retenter ma chance »

« Je dis merci à mes parents d’avoir cru en moi et de m’avoir donné leur soutien pour une année supplémentaire. Je n’avais pas été classé l’année dernière, mais j’ai décidé de retenter ma chance. Je déciderai de mon avenir lors de ma dernière année à l’université. ChatGPT m’a beaucoup aidé, surtout pour mes examens de GP. La technologie est très importante pour les étudiants, surtout en 2025, mais il ne faut pas en abuser. »

Bhavish Lowtun : « Je dédie mon succès à ma mère qui m'a élevé seul »

« J’étais classé l’année dernière. Je n’avais plus de carburant en moi, mon moteur était vide, mais grâce à mes professeurs, ma maman, mes amis et Dieu, j’ai trouvé l’énergie pour continuer. J’ai mes viseurs tournés vers les États-Unis. La politique m’intéresse, je pense que certains aspects de notre pays sont archaïques et qu’il faut du changement en donnant la chance aux jeunes. Ce succès, je le dédie à ma maman qui m’a élevé seul. »

Nishesh Matadeen : « J’espère être un exemple pour toute ma famille »

« Quand les résultats sont apparus, ma mère m’a pris dans ses bras et nous avons tous les deux pleuré. Toute ma famille a contribué à mon succès. J’espère être un exemple pour elle. La technologie a joué un rôle important dans mon parcours scolaire, surtout pour l’art et la littérature, mais il ne faut pas en devenir l’esclave. Le collège, désormais une académie mixte, était uni pour célébrer le succès des lauréats, sans harcèlement ni haine. »

Farhaan Ollite : « Je vais prendre un petit break au niveau des études »

« Je suis le premier lauréat de ma famille, et mes parents m’ont toujours inspiré et encouragé à atteindre ce résultat. J’ai étudié très dur pour devenir lauréat. Je souhaite poursuivre dans la filière de la médecine. Toutefois, je vais prendre un petit break au niveau des études. Il faut promouvoir davantage le sport dans notre société, et j’espère voir plus de terrains de football et d’autres infrastructures sportives. »

Saharshsing Ramsahye : « Je n’ai pu retenir mes larmes » 

« J’ai entendu un premier ‘Ramsahye’, mais ce n’était pas moi. Finalement, quand on a dit mon nom, je n’ai pu retenir mes larmes. Mes parents et mes enseignants m’ont ouvert la voie. Je tiens aussi à féliciter mon jumeau, qui a été classé. Quoi qu’il arrive, je compte revenir au pays, auquel je suis très attaché. »