Performance économique : risque d’une croissance moindre sans les projets de l’état

L’expansion économique dans le pays cette année ne pourra se faire sans la mise à exécution des projets que le gouvernement a énoncés dans le budget pour l’année financière se terminant au 30 juin 2017.

Le message a le mérite d’être clair. La Banque centrale a maintenu ses estimations de croissance du produit intérieur brut dans la fourchette de 3,8 à 4 %, tout comme ses projections énoncées à la première réunion 2017 du Monetary Policy Committee (MPC).

N’empêche que ce niveau d’expansion économique reste tributaire de l’investissement venant de l’état. Et Ramesh Basant Roi a été précis sur ce point. « Il y a un risque que l’investissement public ne reprenne pas. L’éventualité que la croissance soit inférieur à 3,8 % est élevée. Cela veut dire que le gouvernement devrait accélérer avec la mise en oeuvre de tous les projets qu’il a budgété pour 2016-2017. » En guise de comparaison, rappelons que la croissance l’année dernière a été de 3,7 %, contre 35 % en 2015.

Les secteurs les plus performants ont été ceux de la construction, les technologies de la communication et de l’information, les services financiers et le tourisme. La construction s’est reprise de manière significative comparée aux précédentes années. Les recettes touristiques devraient atteindre les Rs 58 milliards, contre Rs 56 milliards la précédente année.

Concernant l’investissement venant du secteur privé, Ramesh Basant Roi a indiqué qu’il n’y avait une reprise à ce jour. Mais la tendance en cette direction de reprise est là, a-t-il souligné, dans une conférence de presse, le vendredi 5 mai, à la Banque de Maurice, après la tenue de la réunion du (MPC).

à sa deuxième rencontre pour l’année, les membres du MPC ont voté pour le maintien du taux directeur à 4 %. Ce vote, a indiqué Ramesh Basant Roi, ayant présidé cette réunion, a été unanime. Les échanges ont été très productifs avec la participation de tous les membres.