Depuis quelques semaines, le pays connaît une période de sécheresse. Une situation qui pèse lourd sur l’agriculture, le textile, l’hôtellerie et d’autres secteurs comme l’embouteillage d’eau et le nettoyage industriel. Quelles sont les entreprises qui sont affectées par le manque d’eau et comment y font-elles face ? Le point.
Embouteillage : une baisse de 25 % de la production attendue
Ramburn Beeknoo, directeur de Vivalo Ltée, distributeur de la marque Eau Vive, dit noter déjà une baisse dans les activités depuis quelques semaines. « Si la période de sècheresse se poursuit, la production baissera de 25 % », prévoit-il. Ramburn Beeknoo dit produire en moyenne 240 000 litres de l’eau par mois, soit entre 30 000 et 40 000 packs de six bouteilles. Baisse de production rime-t-elle avec hausse des prix ? Ramburn Beeknoo avance que le coût de production augmentera avec la sècheresse. « Cependant, nous n’allons pas augmenter le prix. Le litre de la marque Eau Vive restera à Rs 12 », assure-t-il.
Chez LSY Pillay Production Ltd, le manque d’eau ne se fait pas encore sentir, mais le risque d’une baisse dans la production est bel et bien réel. « Nous produisons entre 200 et 300 litres d’alouda par jour à l’usine. Nous avons déjà pris les dispositions pour la fourniture d’eau en cette période de coupure. Mais si la sècheresse se poursuit, nous allons être contraints de revoir la production », fait ressortir le directeur, Sivananda Kathresa Pillay.
Nettoyage industriel : les contrats mis en attente
DynaPro Cleaning, entreprise spécialisée dans le nettoyage de bâtiments, n’est pas en mesure d’accepter de gros contrats en ce moment. Cela en raison d’un manque d’eau. « Certaines surfaces demandent des lavages à haute pression. Ainsi, nous sommes obligés de ne pas accepter ces contrats en attendant que la situation retourne à la normale », fait ressortir le directeur, Wendip Appaya. Cependant, il soutient que les travaux quotidiens pour les grandes entreprises se poursuivent. « Nous avons réduit la consommation d’eau de 40 % pour le nettoyage. On privilégie plutôt les travaux manuels qui requièrent moins d’eau », dit-il. Chez ELM Service Ltd, une autre compagnie engagée dans le même service, c’est business as usual. « Nos clients ont déjà leurs réservoirs d’eau. Ainsi, les travaux se font normalement », soutient la directrice Rebeka Marthe.
Textile : moins d’eau utilisée
Chez RT Knits, les dispositions ont déjà été prises pour réduire la consommation d’eau dans les processus de lavage, teinture et blanchisserie, entre autres. « Ainsi, nous ne sommes pas vraiment affectés par le manque d’eau. Nous avons investi massivement dans les nouveaux équipements qui nous permettent d’effectuer les mêmes travaux avec moins d’eau », soutient le directeur de la compagnie. Il avance que la compagnie a une équipe de recherche et de développement dédiée qui travaille constamment sur les nouvelles techniques de production plus économes.
Hôtellerie : un manque à gagner de 15 à 25 %
Le président de l’Association des Hôtels de Charme, Bissoon Mungroo, est catégorique. « Les hôtels enregistrent actuellement un manque à gagner de 15 à 25 % sur les recettes », déplore-t-il. Bissoon Mungroo soutient que la fourniture d’eau sur une base 24/7 dans les hôtels est primordiale. En raison d’un manque d’eau, les établissements prennent des dispositions pour être fournis en eau. Il faut compter entre Rs 5 000 et Rs 6 000 pour 1 500 à 2 500 litres. Il faut aussi débourser entre Rs 800 et Rs 1 000 pour les frais de transport.
Agriculture : baisse de 30 % dans la production de légumes
Si une plante produit cinq à sept livres de pomme d’amour, en cette période de manque d’eau, elle ne produira que deux ou trois livres. C’est ce qu’explique Kreepalloo Sunghoon, secrétaire de la Small Planters’ Association. « La chaleur et la pénurie d’eau ont affaibli les cultures et causé la prolifération de plusieurs maladies dans les champs. Par conséquent, en général, il faudra compter sur une baisse de 30 % dans la production de légumes, d’ici trois semaines », explique-t-il. Un avis que partage Navin, planteur de la région Nord. « J’ai subi une hausse de plus de 50 % dans les frais d’irrigation en cette période sèche », dit-il. Selon nos interlocuteurs, si la situation perdure, il faudra s’attendre à une hausse générale de 15 % sur les prix, dans les jours à venir.
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