Cent neuf familles n’honorent plus leurs engagements financiers vis-à-vis de la NEF.
Publicité
Tombant sous le seuil de pauvreté, elles refusent d’habiter les logements sociaux construits par l’État. Elles évoquent le manque d’infrastructures, ce qui résulte à une perte financière de plusieurs millions de roupies pour la National Empowerment Foundation.
Cent neuf maisons construites par la National Empowerment Foundation (NEF) sont inoccupées. C’est le constat des responsables de la NEF. Il s’agit plus précisément des Concrete Cum Housing Units financées par le ministère de l’Intégration sociale et supervisées par la NEF. Il faut souligner que c’est initialement à la requête de ces familles tombant en dessous du seuil de pauvreté que le ministère de tutelle finance la construction de ces logements sociaux.
C’est un montant de Rs 275 000 que le ministère de l’Intégration sociale débourse pour financer la construction de chaque maison. Les récipiendaires doivent avant tout être propriétaire d’une parcelle de terrain. Les cadres de la NEF ont approché plusieurs familles, afin de comprendre pourquoi elles ont décidé de déserter ces logements. Plusieurs d’entre eux ont notamment évoqué le manque d’infrastructure ou encore la précarité de l’environnement.
Campagne de sensibilisation
Ces familles sont en effet plusieurs à déplorer que ces maisons aient été construites sans être raccordées aux réseaux de la Central Water Authority, du Central Electricity Board ou encore de la Wastwater Management Authority. Des arguments qui surprennent les cadres de la NEF qui soutiennent que les bénéficiaires étaient parfaitement au courant qu’il serait de leur ressort de s’assurer de l’aménagement de ces infrastructures.
Il faut aussi faire ressortir qu’il incombe à un acquéreur de s’assurer du paiement d’un loyer de Rs 500 mensuellement pendant vingt ans. Toutefois, en désertant ces logements, ces 109 familles n’honorent plus leurs engagements financiers vis-à-vis de la NEF. Selon des sources autorisées, l’organisme souffre d’un manque à gagner de quelques Rs 5 millions depuis 2012. « Il s’agit là d’arrérages que nous ne sommes plus en mesure de récupérer », nous fait part un responsable.
Une campagne de sensibilisation a été menée auprès de plusieurs familles, afin de les encourager à regagner leurs logements. Si certains se sont laissé convaincre, une grande majorité s’y oppose. La NEF devra décider de la voie à suivre, mais il convient de souligner que le ministère de l’Intégration sociale multiplie des efforts envers des bénéficiaires, notamment à travers le Social Register Mauritius.
Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !