Paul Bérenger : «Cette réforme électorale est du grand cinéma»

Si, à un certain moment, il y avait de l’espoir que le gouvernement amende le Constitution (Amendment) Bill pour venir avec un chiffre de représentation proportionnelle plus élevé que celui de 12, cet espoir n’est plus permis maintenant, selon le leader du Mouvement militant mauricien (MMM).  

« Nous ne sommes pas du tout d’accord avec les propositions initiales. Tout nous sépare de ça. Le MMM ne votera pas pour cette réforme. Comme il n’y aura pas d’amendements, il est clair que le gouvernement n’aura pas les trois quarts nécessaires pour faire passer le texte », a-t-il indiqué lors d’une conférence de presse, le samedi 8 décembre.

Maintenant que la majorité des trois quarts n’est plus possible, « si Pravind Jugnauth était un vrai Premier ministre, il aurait dit d’arrêter les débats et de nommer un select committee du Parlement ».

Paul Bérenger a accusé le Mouvement socialiste militant (MSM) et le Muvman Liberater d’avoir fait croire qu’ils étaient « sincères avec cette réforme électorale ». « C’est un simulacre pour pouvoir dire après qu’ils ont présenté le projet de loi au Parlement, mais que l’opposition n’a pas accepté. C’est du grand cinéma de bout en bout », a-t-il avancé.

Le leader du MMM a également déploré le fait que le gouvernement ait choisi d’inclure la représentation des femmes et l’anti-transfugisme dans cette même loi. Pour lui, il aurait fallu détacher ces deux aspects, car l’Assemblée nationale dans sa large majorité aurait adopté ces deux points.

Paul Bérenger a aussi condamné l’attitude de la Speaker Maya Hanoomanjee vis-à-vis du député MSM Kalyan Tarolah.

Par ailleurs, concernant l’affaire du Sugar Industry Fund Board, Paul Bérenger considère qu’il aurait fallu une commission d’enquête et non un Fact-Finding Committee, car toute la lumière doit être faite sur cet organisme qui est crucial pour le secteur sucrier. Selon lui, il faut un nouveau conseil d’administration qui inspire confiance et qui « n’est pas lié à la cuisine ».

Le leader du MMM, aussi  évoqué l’achat de huit turbines à gaz au coût de Rs 8 milliards par le Central Electricity Board. Il est d’avis que « l’affrontement » entre le ministère des Finances et le ministère des Utilités publiques donne lieu à « une situation extrêmement malsaine ».