Tombé dans l’enfer de la drogue, le jeune homme de 28 ans réclamait constamment de l’argent à son père pour se procurer de la drogue. Le 17 septembre dernier, il l’a roué de coup. L’homme de 52 ans n’a pas survécu.
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Somduth Khaytoo, 52 ans, a poussé son dernier soupir à l’unité des soins intensifs de l’hôpital SSRN, à Pamplemousses, le 30 septembre. Treize jours plus tôt, soit le 17 septembre, cet habitant de Goodlands avait été roué de coups par son fils aîné, Karan Khaytoo, 28 ans, lors d’une dispute. À l’origine de cette agression : son fils, qui est toxicomane, lui réclamait Rs 1 000. Le jeune homme a été placé en état d’arrestation.
À la rue Bahadoor, Goodlands, la famille est affligée par ce drame. Somduth Khaytoo est mort quarante jours après le décès de son père, emporté
par la maladie. Son fils cadet, Koushal, 22 ans, est attristé par cette brusque disparition. Il raconte que son frère aîné est tombé dans l’enfer de la
drogue depuis plusieurs années.
« Mon frère a eu de mauvaises fréquentations. Il a fini par tomber dans l’enfer de la drogue. Je lui avais déjà parlé, mais rien n’y a fait. Li dir li pa pou kapav sorti ladan », confie-t-il. Karan Khaytoo avait besoin d’argent pour se droguer. Pour cela, il en demandait à son père. Séparé de son épouse, ce dernier habitait à l’étage de la maison familiale. « Mon petitfils réclamait souvent de l’argent à son père pour se procurer sa dose. Il le battait ensuite », explique avec peine Jasoudah Khaytoo, 76 ans, la mère du défunt. « Mon frère volait dans la maison. Il arrachait les câbles électriques, les brûlait pour le cuivre et les revendait », ajoute Koushal Khaytoo.
Mon frère a eu de mauvaises fréquentations. Il a fini par tomber dans l’enfer de la drogue»
Dans la soirée du 17 septembre, son père l’avait appelé. « J’habite avec ma maman à Grand-Gaube. Mon père m’a appelé pour me dire que mon frère le frappait. Il a laissé son portable allumé. J’ai ainsi entendu mon frère lui réclamer Rs 1 000. Ce genre de situation arrivait souvent. J’ai dit à mon père de se rendre à la police », poursuit le jeune homme.
Lors de la même soirée, la victime avait aussi appelé sa mère. « Il m’a téléphoné à 22 heures pour me dire que son fils le battait. Je lui ai dit d’alerter la police », dit-elle. Le lendemain, le 18 septembre vers midi, Jasoudah Khaytoo est partie aux nouvelles de son fils. « Je suis montée à l’étage et j’ai
vu mon fils le visage tuméfié. Mon petit-fils lui avait asséné des coups violents. Il m’a dit qu’il s’était déjà rendu à la médiclinique pour des soins. Je lui ai conseillé de se rendre à l’hôpital. Il m’a dit qu’il irait. J’ai alerté son jeune fils », relate la septuagénaire.
Quand Koushal est arrivé, il n’en a pas cru ses yeux. « Il était nu et tremblotait. Son visage était couvert de bleus », lâchet-il. La victime a été conduite à l’hôpital SSRN, Pamplemousses. Somduth Khaytoo a été admis sous respiration artificielle aux soins intensifs. Son fils Koushal a alors
dénoncé son frère comme étant l’auteur de cette agression sauvage.
« Il n’a plus repris connaissance », relate Jasoudah Khaytoo avec tristesse. Le 30 septembre, le père de famille a rendu son dernier souffle. L’autopsie pratiquée au cours de la journée a attribué le décès a une hémorragie intracrânienne. La Criminal Investigation Division de Terre-Rouge a procédé à l’arrestation de Karan Khaytoo. Il a comparu devant la Bail and Remand Court, samedi, sous une accusation provisoire de meurtre. Il demeure en cellule policière. Les funérailles de Somduth Khaytoo ont eu lieu samedi.
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