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Parricide à Flic-en-Flac - Rosalene Lapeyre, épouse du défunt : «Tou seki Christophe demann li, li ti pe gagne»

Lindsay Lapeyre et son fils Christophe

C’est la consternation chez les Lapeyre, à Glen-Park, Vacoas, depuis la matinée du jeudi 2 mai. Les proches ont appris le décès de Lindsay Lapeyre, 64 ans. Ce caporal de police a été mortellement agressé par son fils Christophe Ernest, 25 ans, qui était sous l’emprise de la drogue synthétique. Rosalene, épouse de la victime et mère du suspect, ne peut cacher sa tristesse : elle perd son époux, qui allait prendre sa retraite dans une semaine, et son fils se retrouve derrière les barreaux.

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Le drame, survenu dans le bungalow des Lapeyre à Flic-en-Flac, a pour toile de fond une dispute entre le suspect et son père. Dans la soirée du mercredi 1er mai, Christophe a été surpris par son père, alors qu’il consommait de la drogue synthétique, et une discussion a éclaté entre les deux. 

Arrêté par la police après un accident dans la région de Grand-Bassin, alors qu’il portait des vêtements tachetés de sang, Christophe Lapeyre a été ramené chez lui à Flic-en-Flac, par des policiers. C’est alors que ceux-ci ont découvert le cadavre de Lindsay Lapeyre dans une mare de sang.

Rosalene raconte qu’au moment du drame, elle se trouvait au travail. Cette femme, employée comme aide-malade, explique avoir parlé pour la dernière fois à son époux au téléphone, dans la soirée du mercredi 1er mai. En préretraite, le policier allait définitivement raccrocher cette semaine et avait des projets plein la tête. Il projetait notamment d’aller avec sa famille en Australie pour voir sa fille, qui attend un heureux événement. « Mo ti pe dir li nou bizin ramas nou ban zafer. Nou ti pou al an voyaz an Australie lot semen, akoz nou tifi ansint ». 

Rosalene ne veut pas croire que son fils Christophe était devenu accro à la drogue synthétique. « Bizin dimoun pe donn li kitsoz. Tou dimoun dir li dan ladrog, me mo ti fer tes kot dokter e li ti dir pena nanien. Li pa dan ladrog ». Document des résultats d’analyses sanguins en main, Rosalene maintient que Christophe n’est pas consommateur de drogue.

Pour expliquer l’acte de son fils, Rosalene dit supposer qu’il a agi dans un accès de colère. Même si elle voudrait entendre de lui la raison pour laquelle il a agi ainsi : « Li bizin dir nou kifer linn fer sa. Sirtou qui tou seki Christophe demann li, li ti pe gagne ». Rosalene pointe du doigt ses fréquentations. « Ban dimoun lous, abiye an nwar, ti pe vinn get li souvan. » Selon la mère, il s’agissait d’individus faisant partie d’un cercle de musiciens. Rosalene explique que ceux-ci se présentaient chez elle souvent pour demander à Christophe de les accompagner. 

Jesper, frère cadet de cette fratrie, n’en revient pas. Il dit se rappeler que son père était un excellent soldat de la Special Mobile Force (SMF), avant de rejoindre la Very Important Person Security Unit (VIPSU) pour être attaché à la garde rapprochée de Raj Dayal, à l’époque où ce dernier occupait le poste suprême de la force policière. « Il allait tirer sa révérence la semaine prochaine et se réjouissait de se rendre en Australie chez ma sœur avec toute la famille », dit-il. 

Évoquant l’acte de son frère, il avance que ce dernier avait sombré dans la drogue synthétique. « Inn gagn trwa zan linn tom dan simik. Toulezour lager ek mo mama papa pou gagn kas. Mwa monn lav lamin ar li », indique-t-il.

 

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