Pamplemousses : vol de deux tonnes de giraumons 

Le mercredi 23 juin, deux tonnes de citrouilles ont été dérobées dans la plantation de Kisna Ramsamy. La valeur du butin est estimée à Rs 102 000. 

Le voleur a été interpellé, mais le cultivateur, âgé de 56 ans, en appelle aux autorités. Cet habitant de Triolet préconise des mesures pour empêcher que le produit du vol ne puisse être vendu.

« Si planter pa travay bokou dimoun rest san manze », lance-t-il. Cela fait quinze ans qu’il cultive une parcelle à proximité de l’hôpital national Sir Seewoosagur Ramgoolam, à Pamplemousses. Depuis l’année dernière, il doit composer avec des vols. « Lors du premier confinement national, nous ne pouvions pas sortir et les voleurs ont beaucoup sévi », déplore-t-il.

La reprise des activités économiques n’a eu aucun effet sur les voleurs. « Ti ena enn tank delo, pa kone koma zot in fer pou pran sa », relate-t-il. À cause des vols, il voulait construire une guérite pour un gardien. « Monn fini aste 400 blok. Ti garde pou konstriksyon enn watchman quarters. Sa osi zot finn kokin. Mo ti al la polis, me pa finn ena oken arestasyon. »

En ce qu’il s’agit du dernier vol, il n’a pu profiter des giraumons plantés sur deux arpents. « Enn travayer dir mwa ki giromon pe manke. Ler monn vinn gete, de tonn inn fini ale. » Il a alors récolté les citrouilles restantes. « Certaines n’étaient pas encore prêtes. Je voulais éviter que les voleurs ne reviennent », explique le cultivateur. 

Il a porté plainte le 23 juin au poste de police de Pamplemousses. Le lendemain, il a accompagné des limiers de la Criminal Investigation Division sur place. Et il est tombé nez à nez avec Kinsley Bronden Ricco, 28 ans. Celui-ci avait un sac rempli de citrouilles. Il a été arrêté et a avoué qu’il avait emporté une partie de la récolte. Il a raconté qu’il a revendu les légumes. 

« Enn pake bred ziromon Rs 25, voler pou vann de pake pou Rs 25. Nou pe dekouraze », dit Kisna Ramsamy. « Kan aret voler, li pou sorti kan li pou pey enn laman Rs 500, Rs 1 000. Li pou al fer impe zour prizon. Me nou planter, nou perdi tou. Pa kapav rekipere legim kinn kokin. »

« Lotorite bizin gete koma protez bann ti planter. Trouv enn solisyon mo panse bann otorite pa pou fer la sourd orey », lâche-t-il. D’autres planteurs sont dans la même situation que lui. Le 28 juin, des choux-fleurs et des aubergines ont été emportés de leur culture à Bramsthan. Un autre planteur a rapporté le vol de 50 kg de piments d’une valeur de Rs 10 000.