Pakistan : l'épouse de l'ex-Premier ministre Imran Khan libérée de prison

L'épouse de l'ancien Premier ministre pakistanais Imran Khan, actuellement emprisonné pour plusieurs affaires, a été libérée jeudi après neuf mois de prison, a annoncé le parti de M. Khan et l'un de ses avocats.

Bushra Bibi avait été incarcérée fin janvier à l'approche de législatives entachées d'allégations de fraude et alors que les autorités accentuaient la répression des partisans du Tehreek-e-Insaf (PTI), le parti d'opposition de M. Khan.

"Bushra Bibi a été libérée et a été accueillie par une équipe du PTI", a affirmé à l'AFP Khalid Yousaf Chaudhry, membre de l'équipe d'avocats qui défend Mme Bibi dans diverses affaires.

Devant la presse réunie aux portes de la prison d'Adiala, où le couple était emprisonné, le chef du PTI Gohar Ali Khan a accusé les autorités d'avoir incarcéré l'ancienne Première dame "pour faire pression sur Imran Khan".

Il a annoncé qu'elle se rendrait à Bani Gala, un faubourg d'Islamabad, où se trouve la résidence du couple.

Mme Bibi avait été arrêtée le 31 janvier pour une affaire de corruption, dans laquelle son mari était également impliqué, puis maintenue en détention pour un procès jugeant de la légalité de leur mariage.

Si elle a été libérée jeudi après avoir obtenu une libération sous caution (un million de roupies soit 3.350 euros) dans la dernière affaire pour laquelle elle était maintenue en détention, Mme Bibi est toujours poursuivie dans plusieurs affaires pour lesquelles elle comparaîtra libre.

M. Khan, au pouvoir de 2018 à 2022, est poursuivi devant différents tribunaux principalement pour des affaires de corruption ou de manifestations violentes de ces partisans. L'un de ces tribunaux a ouvertement fait état d'intimidations de la part des services de renseignement.

En juillet, un panel d'experts de l'ONU avait qualifié sa détention d'"arbitraire", appelant à sa libération "immédiate".

Ses partisans s'étaient massivement mobilisés lors de son arrestation il y a plus d'un an et continuent régulièrement de manifester.

Récemment, dix députés de son parti ont été arrêtés et présentés à un juge anti-terroriste quelques jours après l'adoption d'une loi encadrant les manifestations à Islamabad.

© Agence France-Presse