- Sa tante maternelle : «Li ti pe amenn enn lazwa dan nou lakaz»
Chez les Firmin, à Pailles, à l’immense douleur se mêlent la consternation et l’incrédulité. Et dire qu’il y a encore quelques heures, Weskelly était toujours des leurs. Victime d’un terrible coup du sort, l’adolescent de 15 ans, qui avait des rêves plein la tête comme tous les jeunes de son âge, a été subitement arraché à la vie. Son corps a été repêché dans le Bassin Loulou, le samedi 20 avril.
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Selon son père Dominique, bûcheron de profession, Weskelly lui avait affirmé qu’il se rendait à « la plaine » (NdlR : un terrain de jeux du quartier). « Dernie parol li dir mwa ‘pa, mo pe al la plaine’ », confie-t-il. Par la suite, ne le voyant pas revenir, sa famille a alerté les autorités. « Ariv 18h00, li pann retourne, lerla nou al lapolis », indique Dominique.
Après avoir alerté la police, les proches de l’adolescent ont également effectué des recherches dans le quartier en compagnie des policiers. À un moment donné, ils sont allés au Bassin Loulou, situé dans la localité. Toutefois, à la nuit tombée, ils n’ont pas retrouvé l’adolescent.
Après une nuit blanche, la famille de Weskelly Firmin sont retournés sur les lieux. C’est ainsi qu’ils ont découverts ses vêtements et ses effets personnels à proximité du Bassin Loulou. Les proches ont immédiatement prévenu la police, qui a poursuivi les recherches dans le bassin. C’est ainsi que le corps du jeune garçon a fini par être repêché. Weskelly Firmin a été positivement identifié par ses parents.
L’autopsie pratiquée à la morgue de l’hôpital Dr A.G. Jeetoo a attribué le décès de l’adolescent à l’asphyxie due à la noyade. La police de Pailles, sous le commandement du chef inspecteur Sungkur et de l’assistant commissaire de police (ACP) Kistnasamy Armoogum, patron de Metropolitan South, mène l’enquête. Selon les premiers recoupements, l’adolescent se serait rendu seul à Bassin Loulou. Cependant, les proches affirment avoir entendu dans le quartier que tel n’est pas le cas.
« Zis bondie ek limem ki kone ki finn arive », dit avec peine Christiane, la tante maternelle de l’adolescent. Elle est accablée par la mort subite de Weskelly. « Olie li lev mo lekor, zordi mwa ki pe lev pou li », pleure-t-elle. Elle confie à Le Dimanche/L’Hebdo qu’il y a un mois, elle avait rencontré son neveu à Rose-Hill, sans se douter que c’était la dernière fois qu’elle le voyait en vie. « Nou ti bien pros. Li ti pe amen enn lazwa dan nou lakaz », raconte-t-elle.
Weskelly Firmin était un garçon discret et débrouillard, partage son père Dominique. Passionné de musique, il ambitionnait d’embrasser la même carrière que son père. « Li pa ti pe al lekol, li ti kontan travay ar momem fer bisron », relate Dominique Firmin.
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