Le MSM entame la présente campagne électorale avec plusieurs atouts à son avantage, notamment dans la gestion du calendrier des événements à venir.
Il est clair que Pravind Kumar Jugnauth (PKJ), connu pour son efficacité dans le combat politique, a tout agencé à partir du grand rassemblement des seniors, en passant par le dossier Chagos, la mise au repos médical du commissaire électoral et son remplacement par un avocat du Parquet, la démission de Prakash Maunthrooa en vue d’opérer sa prise de fonction comme Campaign Manager sur le plan national de l’alliance dirigée par le Premier ministre, et enfin la dissolution même du Parlement.
Il est plus que certain qu’avant même l’annonce de la dissolution du Parlement, le MSM a déjà écrit au commissaire de police pour « bloquer » plusieurs centres stratégiques dans le pays en vue de la tenue des grands rassemblements et meetings durant la campagne électorale. Et surtout le lieu où se tiendra le dernier grand rassemblement que le machiavélique Anooj Ramsurrun de la MBC vendra comme le succès d’ambiance et de mobilisation le plus grand et le plus spectaculaire de tous les temps.
L’opération de la MBC viserait évidemment à convaincre les indécis et les flottants qu’ils devraient sans tarder se ranger dans le camp de la victoire.
Il se pourrait aussi que, lors de ce rassemblement « monstre », PKJ annonce le montant du loyer que les Anglo-Saxons vont payer pour Diego Garcia. Un chiffre énorme pouvant amener les Mauriciens à cesser de travailler.
Quant à l’opposition, sa fragmentation même constituerait l’atout le plus important de PKJ. Avec les votes des « anti » se partageant entre Navin Ramgoolam, Roshi Bhadain et le tandem Rama Valayden-Nando Bodha, le MSM se positionnerait pour gagner avec 30 %+ des votes, comme en 2019.
Selon une analyse des faits, la principale force de l’opposition résiderait dans l’Alliance du Changement dirigée par Navin Ramgoolam, mais les quelques centaines de votes que les Bhadain, Bodha et Valayden pourraient obtenir seraient du pain bénit pour PKJ. Au point que certains Mauriciens se demandent si des acteurs n’ont pas joué le rôle d’opposants factices dès le départ dans le cadre d’une opération menée de main de maître par feu sir Anerood Jugnauth avant sa mort.
L’Alliance du Changement se retrouve donc dans l’inconfortable position de combattre à la fois le MSM et les groupuscules diviseurs des votes de l’opposition.
Le cas le plus dramatique d’un parti au pouvoir bénéficiant des divisions dans l’opposition remonte à 26 ans de cela, le 5 avril 1998 exactement. Lors d’une partielle à Flacq/Bon Accueil (n° 9) qui avait vu la participation personnelle de sir Anerood Jugnauth (SAJ), battu 60-0 en 1995, le candidat travailliste Satish Faugoo fut élu. Il récolta 14 045 votes.
Ensuite, SAJ du MSM, obtint 12 571 votes. Et en troisième position, le p…mamou du MMM, Madun Dulloo, récolta 5 239 votes.
Conclusion : contre les 14 045 votes du candidat travailliste du parti au pouvoir, les deux principaux représentants du MSM et du MMM avaient totalisé 17 810 votes. La division des votes, voilà un autre défi majeur qui attend l’Alliance du Changement.
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